Le Dernier des Géants (1976) de Don Siegel

par Selenie  -  16 Mai 2016, 09:55  -  #Critiques de films

Avec un tel titre il s'agit bel et bien un film hommage. Film hommage d'abord au western et par son biais à sa plus grande incarnation, John Wayne (ou est-ce l'inverse ?!)... Où comment la dernière légende de l'ouest, le plus grand pistolero arrive à sa fin, John Bernard Books apprend qu'il a un cancer et décide de finir les armes à la main plutôt qu'en légume souffrant le martyr. Ce film a une force émotionnelle particulière, puisque notre héros est interprété par John Wayne alors qu'il était lui-même atteint d'un cancer auquel il succombera en 1979.

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"Le Dernier des Géants" est son dernier film, quand on sait que son premier vrai premier rôle est dans "La Piste des Géants" (1930) de Raoul Walsh, la boucle est bouclée ! A ses côtés une autre légende, James Stewart avec qui il partageait l'affiche d'un des plus beaux westerns de l'Histoire,  "L'homme qui tua Liberty Valance" (1962) de John Ford dans lequel se trouvait également l'acteur John Carradine. Au casting nous avons aussi Richard Boone qui retrouve John Wayne après  "Alamo" (1960) de John Wayne et "Big Jake" (1971) de George Sherman. Aux côtés de ces vétérans de l'ouest il y a aussi la divine Lauren Bacall (qui n'avait jamais tourné avec ces derniers) et le jeune Ron Howard (futur grand réalisateur alors en pleine série  "Happy Days" en 1974-1979) tandis qu'on doit la musique au compositeur mythique de musique western Elmer Bernstein. Don Siegel réalise un film comme à son habitude solide et efficace. Un casting 4 étoiles qui appuie un peu plus sur le bouton nostalgie. Un mixte étonnant entre "L'homme qui tua Liberty Valance" et "Mon nom est personne" (1973) de Tonino Valerii et Sergio Leone sans le génie de ces grands classiques mais avec un capital sympathie et nostalgie qui apporte assurément un supplément d'âme et d'émotion. Un bon western comme un adieu du grand Duke qui vaut surtout pour l'évident film testament mais pas que...

 

Note :

 

15/20
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P
Excellente idée de confier ce dernier coup de chapeau au Duke à un réalisateur aussi percutant que Don Siegel. Le film a le parfum de la nostalgie bien sûr, mais il est également porté par la force du genre qui refuse de s'éteindre avec sa star. N'y a-t-il pas une sorte de "pale rider" qui cavale au côté de John Wayne ? Belle critique.
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