Grand Central (2013) de Rebecca Zlotowski

par Selenie  -  30 Août 2013, 05:30  -  #Critiques de films

Après le remarqué "Belle Epine" (2010) la réalisatrice persiste et signe un beau film d'après une idée de sa scénariste, Gaëlle Macé, après avoir lu le roman "La Centrale" de Elizabeth Fithol... En résumé une histoire d'amour passionnel et d'adultère avec pour toile de fond les coulisses d'une centrale nucléaire, plus précisément sa face sombre. Rebecca Zlotowski retrouve Johan Libéreau (un petit rôle cette fois-ci) et surtout Léa Seydoux dans le rôle d'une fille "facile" (un peu plus compliqué que ça) qui se prend au piège des sentiments.

Grand Centralhttp://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2013-08/2013-08-21/article_grand-central_4b.jpg

Ce qui surprend surtout c'est le réel travail en amont, très documenté on est rarement entré dans une centrale nucléaire de façon aussi précise ; magnifique travail sur la lumière notamment, l'atmosphère pesante, presque empreint de mystère. Par contre si les personnages sont superbement écrits, tous plus ou moins attachants et intéressants la romance adultérine manque quand même d'un peu plus de passion (au sens premier) ; jamais je n'ai cru que Karole aime plus son amant Gary que son mari Toni... Tahar Rahim est parfait en Gary, Léa Seydoux est une nouvelle fois incandescente et sensuelle mais derrière ce casting idéal c'est bien Denis Ménochet qui suptilise l'intérêt au couple têtye d'affiche. Ménochet incarne un ours mal léché, frustré mais viril, fort mais blessé il est le point fort du film, sans aucun doute son meilleur rôle à ce jour. Déception pour la fin, sans doute parce que Toni... Un beau film, abouti et maitrisé auquel il manque juste une sorte de flou sentimental entre Karole et son amant.

 

Note :         

14/20

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
P
Malgré l'interprétation irréprochable (Ménochet effectivement excellent), je suis resté complètement imperméable à cette histoire qui ne sait trop choisir entre mélodrame et peinture sociale. ça<br /> sent un peu trop le film d'auteur qui cherche un style (le retour à la mode des bons vieux ralentis) sans trop savoir quoi raconter. Car cette histoire de "contamination" amoureuse, il faut bien<br /> l'avouer, ne va pas chercher bien loin.
Répondre