36 Quai des Orfèvres (2005) de Olivier Marchal
Ex-flic Olivier Marchal surfe depuis longtemps sur son passé (un peu étoffé...) et signe là un polar sombre et dépressif sur une guerre des polices. Inspiré (de loin) par plusieurs affaires, anecdotes d'ancien flicard Marchal offre un film qui ne manque pas de densité mais, malheuresuement, ne tient pas la route si on espérait un polar fidèle à une certaine réalité ; un espoir qu'on est en droit d'attendre tant le réalisateur aime à rappeler son passé et donc sa crédibilité. Mais lui-même le dit, il s'en fout il veut se faire réalisateur de polar à l'américaine, dommage pour nous il choisit donc de se "bessoniser". Résultats ?!...
Des libertés et des invraisemblances en pagaille... Des flics au garde à vous qui se retourne dans la cour d'honneur, l'entrée du 36 modifiée (pas de double sens devant entre autre), la sortie de cérémonie ou on efface comme par magie la présence de policier en garde, les caricatures glauques du monde des flicards... Si Marchal se complait dans ce passé de flic de terrain il oublie bien d'autres paramètres. On est bien loin de "Polisse" de Maïwenn ou de "L.627" de Tavernier (ce dernier scénarisé par Michel Alexandre ex-flic également). Le grand défaut du film est de faire croire au vrai alors que tout est esbrouffe. Il est dommagfe que les flics ont droit de réserve, Marchal peut continuer à se faire mousser... Il a compris ce qui plait aux spectateurs amateurs du genre mais au lieu de se servir d'une expérience pour réaliser de vrais bons polars réalistes il se crée un monde idéal tel qu'il l'aurait rêver avant d'entrer dans la Police et de comprendre. Un film policier ambitieux pour son réalisateur mais sûrement pas pour la véracité et le renouveau du polar à la française. Un polar hyper sur-estimé, un Marchal simplement...
Note :