Joe (2014) de David Gordon Green
Adapté du roman éponyme de Larry Brown (1991) le film de David Gordon Green nous plonge à nouveau dans le sud profond dse Etats-Unis. A nouveau car depuis quelques temps ce cinéma sudiste est devenu un sous-genre particulier qui offre la plupart du temps des films de grande qualité. Le réalisateur avait pris comme spécilaité la comédie plus ou moins trash comme "Delire Express" (2008) et "Votre Majesté" (2011) avant d'amorcer un virage avec la jolie surprise "Prince of Texas".
Le premier risque était d'avoir choisi Nicolas Cage comme tête d'affiche, presque has been l'acteur n'avait pas joué dans un film à la hauteur de son talent depuis près de 10 ans ("Lord of War" de Andrew Niccol). Ce choix est contre-balancé par le choix du garçon, Tye Sheridan symbole malgré lui de ce néo-cinéma sudiste avec deux films d'envergure "The Tree of Life" (2011) de Terrence Malick et surtout "Mud" (2013) de Jeff Nichols... D'ailleurs on pourrait parler de "Joe" comme un mixte entre ce "Mud" et "Les Brasiers de la colère" (2014) de Scott Cooper. Ce quotidien de violence et de misère teinté d'espoir (il faut y croire) et d'espérance (croyons au meilleur mais ne rêvons pas...). Au final heureux de voir le grand retour de Nicolas Cage dans un vrai bon rôle, celui de modèle, de père de substitution malgré ses failles. Tye Sheridan fait un pas de plus vers une vraie postérité. Le réalisateur évité l'écueil du pathos et offre un autre monde du travail (des bûcherons qui empoisonnent les arbres avant de les couper). Un très bon film et on salue l'heureuse nouvelle direction prise par David Gordon Green.
Note :