Night Call (2014) de Dan Gilroy
Prmeier long métrage pour Dan Gilroy d'abord connu comme scénariste sur "Real Steel" (2011) de Shawn Levy et "Jason Bourne : l'héritage" (2012) de son frère Tony Gilroy. D'ailleurs pour ce premier film le réalisateur s'est entouré de sa famille avec Tony à la production , John au montage et son épouse, l'actrice René Russo, en premier rôle féminin. On suit donc un chômeur qui se prend de passion pour le reportage de l'extrême, soit les paparazzi des faits divers qui passent en boucle à la télévision américaine.
Entre voyeurisme malsain et éthique professionnel Dan Gilroy montre avant tout le vice permanent qui entoure ce travail. Malgré deux consultants (2 "journalistes de l'extrême") qui indiquent que le personnage principal n'est qu'un personnage de fiction on reste sceptique quant aux moyens mis en oeuvre pour obtenir l'image choc. Car au final Lou est un psychopathe de l'info, un cinglé dont le cynisme atteint une proportion effrayante. Paumé dans une ville inhospitalière, Los Angeles, filmée comme une jungle urbaine où la sécurité n'ets nulle part on pense parfois à "Collateral" de Michale Mann mais surtout à "A tombeau ouvert" de Martin Scorcese. A la différence près que Dan Gilroy n'a pas le sens du frisson ni le sens du tempo. Ca manque de tension, le film ne pousse finalement pas assez loin l'adrénaline ressentie par Lou. Finalement Gilroy démontre que ces reportages nauséabonds sont plus proches d'une télé-réalité à outrance et dégueulasse. Jake Gyllenhaal offre une performance énorme pour un de ses meilleurs rôles. Notons aussi l'excellence de René Russo. Un thriller bien écrit, plutôt efficace mais auquel il manque la maitrise d'un uppercut.
Note :