Whiplash (2014) de Damien Chazelle
Un des films évènements de ce fin d'année, pour ne pas dire LE film incontournable grâce à un bouche à oreille excellent et un buzz formidable avec la comparaison souvent utilisée d'être le "Full Metal Jacket de la musique"... Le réalisateur Damien Chazelle avait signé qu'un seul film ("Guy and Madeleine on a Park Bench" élu meilleur film 2009 par le New-York Times) mais avait signé quelques scénario comme "Le Dernier Exorcisme 2" (2013) de Ed Gass-Donnelly et surtout "Grand Piano" (2014) de Eugenio Mira avec Elija Wood où Chazelle explorait déjà les coulisses d'un musicien. Pas étonnant puisque Damien Chazelle a fait le conservatoire et qu'il semble avoir eu une expérience parfois douloureuse.
On suit donc l'apprentissage de Andrew qui rêve de devenir le plus grand batteur Jazz qui soit et va tout faire pour convaincre un prof tyrannique qu'il mérite la meilleur eplace au sein du groupe de musique. Le prof, maitre inconstesté de l'école ne veut que la perfection et, bien qu'il décèle le talent de Andrew il va le pousser au maximum jusqu'à ce qu'il atteigne cette perfection si rare à ses yeux. Il est donc question du don de soi, tout est bon à tenter si c'est pour réussir... On pense à "BlackSwan" (2011) de Darren Aronosky pour le côté viscéral, pourquoi pas à "Mes enfants ne sont pas comme les autres" (2003) de Denis Dercourt pour la perte de contrôle sur son élève, "Whiplash" peut être vu aussi comme l'antithèse du très beau "4 Minutes" (2008) de Chris Kraus... Par contre on reste un peu étonné par le début et la violence montré dès les premières minutes. Une montée en puissance de la pression effectuée par le prof pour bien monter la main mise psychologique aurait sans doute été une meilleure chose. 1ère leçon 1ère claque ça n'est pas très vraisemblable. Le pétage de plomb du prof est trop systématique surtout au début. Arrivé à la fin on être tout aussi surpris de la morale plutôt litigieuse. Cependant les acteurs restent excellents, outre J.K. Simmons (vu dans plusieurs film de Jason Reitman, ici producteur) on salue les performances de Miles Teller (vu dans "Divergente"). Sinon il vaut mieux apprécier un minimum le Jazz qui est omniprésent tout le long du film. Il manque plus de nuance et une facette plus pernicieuse du prof. En conclusion il s'agit d'un très bon film mais sans être l'uppercut ciné tant promis.
Note :