Un américain à Paris (1951) de Vincente Minnelli

par Selenie  -  20 Avril 2015, 10:11  -  #Critiques de films

Un an avant le chef d'oeuvre "Chantons sous la pluie" (1952) Gene Kelly joue, danse et chorégraphie "Un américain à Paris" pour lequel il retrouve son réalisateur Vincente Minnelli avec qui il a déjà oeuvré dans "Ziegfried Folies" (1946), "Le Pirate" (1948) et qu'il retrouvera pour "Brigadoon" (1954). Le film reprend le titre et s'inpire du poème symphonique de George Gershwin... Malgré ce titre le film est quasi entièrement tourné dans les studios de la MGM (hormis 2 et uniques plans) avec un budget énorme (pour l'époque of course) de 2,7 millions de dollars, soit plus élevé que "Chantons sous la pluie"... C'est que faire rêver les américains sur Paris demande des moyens, surtout qu'il faut montrer ce que tout le monde croit savoir de Paris avec son lot d'images d'Epinal et de clichés... Ville Lumière mais aussi ville romantique par excellence avec des décors qui sont directement tirés des peintres impressionnistes...

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Il est alors amusant de noter que le réalisateur Vincente Minnelli réalisera plus tard "La vie passionnée de Vincent Van Gogh" (1956) et surtout "Gigi" (1958) où il retrouvera Leslie Caron entourée non plus de George Guétary mais de Louiis Jourdan et Maurice Chevalier, symboles du charme à la française outre-Atlantique !... L'oeuvre de Gershwin s'inspire de son passage à Paris, ici c'est Gene Kelly qui joue l'américain qui tente de devenir artiste peintre dans le Paris carte postale, ville par excellence des arts et des amours. Un Gene Kelly qui tombe amoureux de la frenchie Leslie Caron, dont c'est le premier film,et  qui offre une beauté assez atypique. Si Paris est stéréotypée, c'est aussi bien l'époque qui le veut que le désir de faire rêver les spectateurs et ça fonctionne plutôt bien même, avec le gaulois de base. Coloré, rythmé, amusant, le film pêche paradoxalement aussi par sa scène ultime. 16 minutes non stop d'un ballet "muet" où s'enchainent des scènes de danse qui en fait une des séquences de danses les plus longues du cinéma. Malheureusement on a l'impression que ces 16 minutes sur 113 ne font que combler un scénario qui n'avait pas besoin de tant. Un joli voyage, joyeux et pétillant mais on lui préférera d'autres titres majeurs du genre malgré ses 6 Oscars (1952) dont meilleur film. A voir absolument en VO !

 

Note :            

 

14/20
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