Rambo II : la Mission (1985) de George Pan Cosmatos
Au vu du succès mondial du premier "Rambo" (1983) et juste après le succès de "Rocky 4" (1985) Stallone reprend sa guerre en s'entourant de talents plus confirmés et pour un message bien moins universel. Cette fois, toujours co-scénariste, Stallone est assisté de James Cameron alors en plein boum grâce à "Terminator" (1984) et qui se dédouanera plus tard du message anti-communiste. En effet ce dernier voulait se focaliser sur l'action, la propagande serait une volonté de Stallone. Car le grand changement reste la violence et la Guerre Froide. Dans le premier opus il s'agissait avant tout de dénoncer le dédain dont étaient victimes les vétérans du Viêtnam et leur grande difficulté de réinsertion à la vie civile.
Cette fois Rambo est sorti de prison pour retourner au front et pour dézinguer du viêt, et libérer des GI's toujours prisonniers. Le message est déjà beaucoup plus militariste. Et pour ce film, outre Cameron, Stallone s'adjoint les services d'une légende de la photographie, Jack Cardiff avec toujours Jerry Goldsmith pour la musique. La mise en scène est signée George Pan Cosmatos qui s'est fait nom comme solide artisan du film d'action dont on apprécie surtout son premier film "Représailles" (1973) mais plus connu pour le western "Tombstone" (1993). Le succès énorme de "Rambo II" (près de 6 millions entrées France notamment !) poussera d'ailleurs Cosmatos à retrouver Stallone, cette fois pour le nanard bourrin "Cobra" (1986)... Toujours est-il que ce second opus, malgré les atouts techniques, restent une déception. Dès le début on sait que ça n'ira pas bien haut, notamment la réplique du héros quand il ose sortir que la meilleure arme était l'esprit, avec un aplomb qui ne peut que faire rire ! Plusieurs scènes invraisemblables et/incohérentes (le lance-roquette dans l'hélico !) et ces plans ridicules sur les douilles qui volent... On y est, Rambo commence juste là à se caricaturer lui-même. Pourtant l'idée des GI's encore en geôle est bonne, une once de sentiment pour un peu de finesse dans un monde de brute et un petit suspense vers la fin non négligeable font que le film se regarde sans réel déplaisir. Mais on sait aussi qu'il aurait fallu s'arrêter ici...
Note :