Alice de l'autre côté du miroir (2016) de James Bobin

par Selenie  -  2 Juin 2016, 15:52  -  #Critiques de films

Après le carton "Alice au Pays des Merveilles" (2010) de Tim Burton et ce, malgré une petite déception quant au résultat, Disney offre une suite avec la même équipe à la différence près que Tim Burton devient producteur et laisse les commandes du film au méconnu James Bobin qui s'est illustré en réalisant les comédies musicales "Les Muppets" le retour" (2011) et "Muppets most wanted" (2014)... Cette suite reste une adaptation de Lewis Carroll, une suite qui se déroule 7 années après les premières aventures. Ce second roman est en fait une sorte de capharnaüm de nouvelles et de suites diverses et variées que les scénaristes ont dû rendre cohérentes et constructives.

507083.jpg (504×720)596132.jpg (640×427)

Le scénario reste l'apanage de Linda Woolverton, scénariste Disney maison à laquelle on doit déjà "La Belle et la Bête" (1991) et "Le Roi Lion" (1994) mais aussi le film "Maléfique" (2014) de Robert Stromberg. Au casting nous avons évidemment Mia Wasikowska/Alice, le nouveau venu Sacha Baron Cohen/Time qui retrouve pour l'occasion les Johnny Depp/Le Chapelier Fou, Helena Bonham Carter/La Reine Rouge, Timothy Spall et Alan Rickman/Absolem la chenille (dont c'est le dernier film !) tous ayant déjà joué dans. "Sweeney Tood le diabolique barbier de Fleet Street" (2008) de... Tim Burton ! Il n'y a pas de hasard !... Cette fois Alice est devenue adulte et elle revient pour sauver le Chapelier Fou en volant le Temps/Time joué par l'excellent Sacha Baron Cohen. L'univers avec le premier reste cohérent mais il semble que les effets spéciaux prennent encore plus de place, ajoutés à une mise en scène un peu plus clippesque  on frôle souvent l'hystérie collective. On remarque que quelques personnages sont délaissés comme Absolem (pauvre Alan Rickman), mais aussi les divers petits compagnons qui font beaucoup de sur-place. On a aussi la douloureuse sensation que certains acteurs se sont lassés comme Johnny Depp ou Anne Hathaway ce qui n'aide pas notamment dans les scènes intimistes. Pour ce dernier l'outrance du maquillage brûle les yeux, un juste milieu déjà limite dans l'opus précédent est ici franchi. Néanmoins la sauce prend assez bien grâce à un scénario plutôt bien foutu même si le suspense final est largement superficiel avec un ressort dramatique trop artificiel pour être convaincant ; nous prendrait-on pour un lapin de six semaines ?! Cela reste un divertissement familial honnête mais à la plastique trop outrancière et sans le supplément d'âme qui fait les grands films.

 

Note :             

 

10/20
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :