Joyeux Bordel ! (2016) de Will Speck et Josh Gordon

par Selenie  -  22 Décembre 2016, 16:25  -  #Critiques de films

Outre les films d'animation habituels voici donc la comédie "adulte" (!) pour Noël ! Une comédie dite "déjantée" à l'américaine comme il y en a des tonnes par an depuis que Judd Apatow y a remis un coup d'accélérateur il y a quelques années maintenant. Le duo de réalisateurs auquel on doit "Les Rois du Patin" (2007) et "Une famille très moderne" (2010) retrouve leur duo de ce dernier, Jennifer Aniston et Jason Bateman (qui tourne là leur 5ème film ensemble) pour cette comédie de Noël sur un petit fond de dénonciation politico-sociale. Ou comment une patronne interdit la fête annuelle dans une de ses filiales tenue par son frère pour cause de fermeture prochaine. 

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Si on entend par-ci par-là que ce film lorgne sur le sous-genre des fêtes déjantées à l'instar des connus "Very Bad Trip" (2009) de Todd Philipps et "Projet X" (2011) de Nima Nourizadeh, ce film est loin d'aller aussi loin. Fête de Noël oblige sans doute. Outre le duo star nous avons les atouts charmes Olivia Munn et Jamie Chung, la trublionne Kate McKinnon (sosie de Elizabeth Banks), l'atout bêta gentil avec T.J. Miller et la surprise du chef avec l'étonnant Courtney B. Vance. Jason Bateman joue à la perfection son habituel américain moyen bien sous tous rapport et Jennifer Aniston retrouve son personnage de Working Girl impitoyable avec lequel elle nous avait déjà foudroyé dans le dyptique "Comment tuer son boss ?" (2011) de Seth Gordon (avec déjà Jason Bateman).

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L'essentiel des gags est monopolisé par les deux personnages joués par T.J. Miller (bêta gentil qui aime tout le monde , le patron rêvé) et l'excellent Courtney B. Vance (patron coincé qui va littéralement passer de l'autre côté !), Aniston en prime qui offre le décalage parfait entre beauté et dérision. Le premier soucis est donc le décalage trop important entre la force comique de ce trio et la place laissée aux autres. Un bon rythme laisse glisser efficacement le récit de bout en bout mais il faut avouer que l'effet gag a tendance à s'essoufler. Quelques gags prouvent notamment le manque d'idées, entre autres le gag du pet (peut faire rire une fois si bien placé, ensuite c'est trop redondant et lassant). Le côté politico-social (oui les patrons et les actionnaires sont des méchants) reste surtout un prétexte léger et suffisant. Ca reste une comédie très sympa et plaisante mais dans le fond le duo Speck-Gordon ne propose rien de bien nouveau. 2-3 rires, un sourire le plus souvent, déjà pas mal dirons-nous.

 

Note :           

11/20
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