Un jour dans la vie de Billy Lynn (2017) de Ang Lee

par Selenie  -  17 Mars 2017, 10:59  -  #Critiques de films

Ang Lee de retour après le beau succès de "L'Odyssée de Pi" (2012) avec un sujet tabou aux Etats-Unis et finalement peu entendu en ce moment au vu de l'actualité où le curseur s'est déplacé vers l'omniprésent Trump. Et pourtant un sujet très similaire a déjà été traité pour une guerre plus ancienne avec le très bon "Mémoires de nos pères" (2006) de Clint Eastwood. Où comment des héros de guerre sont utilisés par leur propre pays comme des armes de propagande, de simple faire valoir militraristes au service de leur pays à l'insu de leur plein gré. Nous ne sommes plus en 1945 chez Eastwood mais en 2005 de retour d'Irak un groupe de jeunes soldats dont Billy Lynn sont érigés en héros paradant comme des produits afin de servir la propagande guerrière de Bush. Seulement voilà, en coulisse ces jeunes soldats ne sont pas sortis indemnes (syndrôme post-traumatique), ils restent des pions soit de l'Armée soit des puissants financiers, et surtout malgré tout le soutien du public n'est peut-être pas si unanime...

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Adapté du roman "Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn" (2012) de Ben Fountain ce film est également une première puisque Ang Lee a décidé de tourner en 120 images/seconde ! Pour rappel un film "classique" est de 24 images/sec et on se souvient des 48 images/sec du film "Le Hobbit" (2012) de Peter Jackson et que cette expérience avait été loin d'avoir reçu un accueil unanime. Idem pour ce film puisque les 120 images/sec ont été mal accueilli, avec des nausées et même des pertes de connaissance qui font que ce dernier film de Ang Lee a, de fil en aiguille, connu une distribution cacophonique et des sorties en salle limitées. résultat le film est un échec au box-office bien que le film soit en majorité diffusé normalement en 24 images/sec puisque la plupart des salles de cinéma ne sont pas équipé autrement... Bref, si ces expériences à 48 ou plus d'images/sec sont un peu comme la 3D des gadgets il en demeure pas moins que cette histoire et ce film mérite un réel accueil enthousiaste. Ang Lee suit donc cette troupe dans leur périple promotionnel alors qu'ils restent des jeunes un peu perdu. Billy Lynn est interprété par Joe Alwyn, il est bluffant de justesse,  inconnu jusqu'alors ça devrait changer rapidement !

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A ses côtés il y a Kristen Stewart en seconds rôles après avoir été "Personnal Shopper" (2016) pour Olivier Assayas. On reconnait Garrett Hedlund excellent dans ce rôle de sergent après avoir été capiatine Crochet dans "Pan" (2015) de Joe Wright. Pour l'omniprésent tête d'affiche,comme dans sa saga "Fast and Furious", Vin Diesel apparait ici dans un petit rôle mais capital. Et presque surprenant, on revoit dans ce film deux vétérans de la scène comique américaine qu'on avait pas vu depuis longtemps, Chris Tucker dont la dernière apparition remonte à "Happiness Therapy" (2012) de David O. Russell et Steve Martin qu'on avait pas vu devant une caméra depuis "Drôles d'oiseaux" (2012) de David Frankel... Ang Lee signe un bon et beau film, qui use de flash-backs plutôt bien vu même si ce n'est pas toujours dans un montage très inspiré. Un drame qui a le mérite de ne jamais tombé dans la pathos et qui est toujours pertinent, qui appuie là où il faut sans en faire des tonnes. Outre la portée anti-militariste de fond le film est également un film sur la jeunesse et ses illusions perdues. Un film qui mérite un rattrapage maison si il ne passe (sans doute pas malheureusement) en salle près de chez vous.

 

Note :            

15/20
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P
2lamerde
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A
Bonjour, j'apprécie beaucoup votre blog. n'hésitez pas à venir visiter le mien. au plaisir
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S
Bjr... Mais je passe tous les jours sur le votre ! ;)