L'Union Sacrée (1989) de Alexandre Arcady.
Alexandre Arcady, un des réalisateurs les plus médiocres de l'hexagone revient une énième fois avec un énième film policier et avec une intrigue qui mêle une énième fois des paramètres juifs, pieds noirs et arabes... Le cinéaste retrouve deux de ses fidèles acteurs, Patrick Bruel pour son troisième film sur cinq avec Arcady, et Richard Berry pour son cinquième film sur huit avec le cinéaste. Les deux acteurs avaient déjà joué ensemble pour Arcady dans le film "Le Grand Carnaval" (1983), et se recroiseront sans scènes ensemble toutefois sur "K" (1996) toujours de Arcady...
A noter qu'au casting on aperçoit un autre fidèle "arcadien" avec Roger Hanin, on y voit aussi Bruno Cremer, Claude Brasseur et Marthe Villalonga habituée aux rôles de maman comme dans le dyptique "Un Eléphant ça trompe énormément" (1976) et "Nous irons tous au Paradis" (1977) tous deux de Yves Robert. En prime on remarquera Corinne Dacla qui était ado dans "Diabolo Menthe" (1977) de Diane Kurys, et surtout on remarquera un enfant jouant au skate qui n'est autre que le fils du cinéaste et qui deviendra un certain Alexandre Aja, futur réalisateur de "Haute Tension" (2003) et du remake "La Colline a des Yeux" (2006)... D'abord on note une très bonne osmose entre Bruel et Berry (ce dernier jouant un fils de harki pas très maghrébin), ensuite on s'aperçoit que la musique signée Jean-Jacques Goldman est juste à côté de la plaque - on sait pourquoi Goldman n'a jamais franchement percé au cinéma -... Arcady, toujours aussi subtil, assène des tonnes de morales et de démagogie sur la place des pieds noirs notamment.
Pas surprenant, tant tous ses films ne semblent lui servir que de soutien psychologique vis à vis de ses origines. Sur le fond l'intrigue de l'agent de la DGSE infiltrant les stups avec un terrorisme "moderne" qui pollue Paris de produits mortels est plutôt bien vu. Malheureusement le scénario est truffé d'invraisemblances (la façon et le protocôle d'infiltration de l'agent de la DGSE entre autres, comme par hasard l'ex de l'un devient la nouvelle de l'autre et elle bosse avec le grand méchant par le plus grand des hasards...). Ca ne tient pas franchement la route, les acteurs eux semblent y croire. Un polar à la française sans finesse, aux gros sabots donc, et à priori avec de l'espérance puisque Alexandre Arcady a dans ses cartons le projet d'une suite qui se tournerait bientôt à Marseille...
Note :