Mute (2018) de Duncan Jones.

par Selenie  -  16 Mars 2018, 09:40  -  #Critiques de films

Le fils de David Bowie nous revient avec une production Netflix, appelé comme beaucoup d'autre après avoir signé un début de carrière de grande qualité avec "Moon" (2009), "Source Code" (2011) et une petite chute avec "Warcarft" (2016). Mais si c'est une production e-cinema ,le projet est bel et bien de Duncan Jones, un projet qu'il a en main depuis 16 ans. Après avoir un tout petit peu trébuché avec "Warcraft" et après avoir connu un passage perso difficile (maladie de sa femme et décès de son mythique papa) Netflix lui a offert un joli budget pour concrétiser enfin son film. On suit donc Leo, un barman muet dans un Berlin futuriste qui part à la recherche de sa fiancée disparue...

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Leo est incarné par l'acteur Alexander Skarsgard (fils de Stellan) en haut de l'affiche depuis "Tarzan" (2016) de David Yates et revu dans  "War on Everyone" (2016) de John Michael McDonagh. Leo croisera la route d'un duo joué par deux acteurs qui se retrouvent pour la 4ème fois dans un genre bien différent de leurs comédies habituelles : Justin Theroux et Paul Rudd, ce dernier semble s'ouvrir à d'autres perspectives après "Ant-Man" (2015) de Peyton. Et enfin on reconnaitra l'acteur Sam Rockwell qui retrouve son réalisateur après "Moon" (2009)... Première constatation, on pense d'emblée à un mixte entre "Blade Runner" (1982) de Ridley Scott et "Atomic Blonde" (2017) de David Leitch mais, ensuite on s'aperçoit que c'est juste pour le vernis. Le scénario ne tient pas la route, l'enquête accumule des coïncidences (le héros visitant au hasard ou presque) qui rendent l'évolution de l'intrigue peu plausible. En parallèle, on suit une seconde intrigue centrée sur le duo de médecins (Rudd et Theroux), qui donne un regain d'intérêt.

Malheureusement, alors que tout se recoupe le récit devient bancal. Le résultat donne un carnage et des sous-intrigues qui sont finalement de l'esbroufe pour un fil conducteur bien mince. A côté de ça on s'interroge sur la cohérence de ce monde futuriste où on passe d'une cité futuriste à la "Blade Runner" (du pauvre !) à des décors de banlieues tristes d'aujourd'hui. D'ailleurs Duncan Jones avoue qu'il a vu son film comme un hommage à "Blade Runner" (1982) de Ridley Scott en ajoutant qu'il qualifiait son film de "Casablanca" de science-fiction" ! (référence à "Casablanca" en 1942 de Michael Curtiz)... Malheureusement Duncan Jones signe surtout son plus mauvais film, qui surnage juste grâce aux acteurs qui, eux, semblent y croire. Un gâchis...

 

Note :               

 

08/20

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S
Il y a un truc qui est pas mal dans ce film, c'est son affiche.
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