Angélique (2013) de Ariel Zeitoun
Voilà un remake, disons une nouvelle adaptation du célèbre roman (150 millions d'exmplaires dans le monde !) de Anne et Serge Golon qui prend un risque osé tant la saga "Angélique Marquise des Anges" (5 films entre 1964 et 1968) de Bernard Borderie et dont Michèle Mercier est devenue le visage et le corps. Est-ce que cette nouvelle "Angélique" fera mieux que les 2 millions d'entrées (1,78 pour le dernier a 2,95 pour le premier) moyennes de la saga originelle ?!... Sûrement, ne serais-ce que la génération précédente qui viendra par curiosité, la nouvelle parce qu'ils en ont tant entendu parler...
Néanmoins, la qualité reste aléatoire malgré une réécriture plutôt intelligente et le soutien des auteurs qui n'avaient que moyennement apprécié les premières adaptations (ce qui n'est nullement un gage, souvenons du "Shining" de Kubrick pourtant détesté par Stephen King). Premier bémol reste Ariel Zeitoun, producteur pas toujours heureux et surtout piètre réalisateur en témoignent quelques titres comme "XXL" (1997), "Bimboland" (1998) ou "Yamakasi" (2001). Ensuite le casting a ses faiblesses... Gérard Lanvin semble avoir le physique mais il n'est pas Peyrac il joue trop son Lanvin, Mathieu Kassovitz est hors sujet sans compter qu'il a l'âge d'être le père d'Angélique plutôt que son ami d'enfance, tandis que le roi est joué par le fadasse (un comble pour Louis XIV !) David Kross (déjà vu dans "The Reader" ou dans "Cheval de guerre") mais le débat se pose pour la nouvelle Angélique, Nora Arnezeder. Cette dernière est sublime et assume son rôle d'égérie du féminisme avant l'heure de belle façon mais il lui manque l'érotisme charnel et pulpeux de Michèle Mercier, même si la scène de la lune de miel est filmé de belle façon (la seule qui vaille finalement) dans toute sa sensualité. Mais le véritable problème reste le manque de saveur, le style trop "propre" ou rien de dépasse, ça manque de vitalité comme de passion (et pas que charnel !). Il est également dommage que le début passe si vite au mariage, il manque un prologue que le flashback remplace malheureusement. Sans être complètement râté ce film manque de souffle épique et de chair comparé aux films précédents et ce, malgré même leur kitsh suranné mais diablement plus empreint de fouge et de sensualité.
Note :