Dallas Buyers Club (2014) de Jean-Marc Vallée
Après "C.R.A.Z.Y." (2005), "Victoria, les jeunes années d'une reine" (2009) et "Café de Flore" (2010) le réalisateur canadien s'offre, à l'instar de son compatriote Denis Villeneuve avec son "Prisoners" (2013), une entrée fracassante à Hollywood en adaptant l'histoire vraie de Ron Woodroof, un cow boy toxico et homophobe qui va ouvrir de nouvelles perspectives à l'aube du SIDA...
Un biopic traité de manière assez classique dans la forme mais qui offre un fond plus complexe qu'il en a l'air. On suit donc un homme antipathique, un bouseux texan égoïste et homophobe qui n'a plus que 30 jours à vivre qui va aller chercher des traitements à l'étranger, pour sa survie d'abord et pour le business ensuite. Woodroof va alors s'associer avec un gay ce qui va ouvrir évidemment le lien vers l'amitié, la tolérance... etc... Emotion sans pathos et dénonciation d'un système pharnaceutique corrompu en filigrane. Mais c'est évidemment la performance des acteurs qui font de ce film le meilleur de ce début d'année. Matthew McConaughey confirme une nouvelle fois son retour tonitruand, perdant 22kg pour ce rôle, il signe là un jeu éblouissant. Jared Leto n'est pas en reste, après ses 28kg pris pour "Chapitre 27" (2007) de J.P. Schaefer, il perd 25kg pour le rôle de Rayon volant presque la vedette à McConaughey. Le duo McConaughey-Leto est absolument remarquable et impressionnant. Rappelons que ce film a été tourné pour seulement 5 millions de dollars et en moins de un mois !... Un drame prenant, intelligent et en prime une performance d'acteur qui vaut le détour.
Note :