Décès de Karl Malden
Après David Carradine, Michael Jackson et Farrah Fawcett encore un décès...
Karl Malden est parti hier, 1er juillet 2009 à l'âge impressionnant de 97 ans (né en 1912).
D'un père serbe et d'une mère thèque, Mladen Sekulovitch est d'abord un simple ouvrier dans une acierie où il devient d'ailleurs ami avec un certain Issur Danielovitch le futur Kirk Douglas. Il est amusant de noter que leurs pseudos respectifs ont été choisis par l'épouse de Karl Malden, Mona Greenberg, épousée en 1938... Epouse jusqu'au décès de l'acteur, 71 ans d'union ; très beau et assez rare pour le préciser !
Il décide de tenter sa chance et s'inscrit au Group Goodman Theather en 1937 où il se fait remarquer par celui qui le placera au-devant de la scène, Elia Kazan. Après 3 ans d'apprentissage il obtient un petit rôle dans "Drôle de mariage" (1940) de Garson Kanin aussi connu par son titre original "They knew what they wanted" où il tourne avec Carole Lombard et Charles Laughton.
Mobilisé lors de la seconde Guerre Mondiale il ne retournera pas avant la fin à l'exception de "Winged Victory" (1944) de Georges Cukor, un film de propagande où il est crédité en tant que caporal.
Il revient au cinéma grâce à son ami et mentor Elia Kazan dans "Boomerang" (1947) dans lequel il n'est pas crédité. Tout de suite après il tourne enfin un rôle plus conséquent avec celui de l'inspecteur dans le chef d'oeuvre du film noir "Le carrefour de la mort" (1947) de Henry Hathaway aux côtés de Richard Widmark. Il retrouvera ce dernier dans "La chute des héros" (1957) film dont le ralisateur n'est autre que Karl Malden. En 1947 il tourne avec une star française, Annabella, dans "13 rue Madeleine".
1947 apparait donc comme une année charnière où Karl Malden se fait un nom dans le milieu et un physique dans l'inconscient des spectateurs.
Arrive alors les années 50, sans aucun doute l'apogée de sa carrière où il tourne avec les plus grands... "Okinawa" (1950) de Lewis Milestone, "Mark Dixon dédective privé" (1950) de Otto Preminger, "La loi du silence" (1952) de Hitchcock, "Sergent la Terreur" (1953) de Richard Brooks, "La colline de la potence" (1959) de Delmer Daves et évidemment des rôles marquants avec Elia Kazan ; "Un tramway nommé Désir" (1951) où il est récompensé de l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour celui de Mitch, "Sur les quais" (1954) pour une autre nomination à l'Oscar et "Baby Doll" (1956) où son personnage d'aristo suffisant reste à mon sens un des ses meilleurs interprétations.
"La soif de la jeunesse" (1961) second films de Delmer Daves et "La vengeance aux deux visages" (1961) de Marlon Brando démarrent une décennie où il apparait déjà plus comme une valeur sûre, un patriarche dont le physique reconnaissable facilement, une gueule comme on dit.
Suivront des films solides et efficaces avec "L'ange de la violence" (1962) et "Le prisonnier d'Alcatraz" (1962) de John Frankheimer, "Le Kid De Cincinnati" (1965) de Norman Jewison, "Nevada Smith" (1966) de Henry Hathaway, "Un cerveau d'un million de dollars" (1967) premier film de Ken Russel... Karl Malden tourne aussi dans deux films majeurs de John Ford, "La conquête de l'ouest" (1962) et "Les cheyennes" (1964). Je trouve étonnant que ces deux films en deux ans avec John Ford sont aussi les premiers tant on aurait pu s'attendre à une collaboration qui peut sembler évidente au vu des personnalités des deux hommes et des caractéristiques de Karl Malden qui aurait fait surement sensation dans des films Fordiens... Et si John Ford avait vécu plus longtemps ?!
"Patton" (1970) de Franklin J.Schaffner avec Georges C.Scott termine une décennie de qualité et amorce une autre qui va être d'un déclin certain. Il tourne pourtant dans un film de genre italien "Le chat à neuf queues" (1971) d'un certain Dario Argento qui n'est pas encore le maitre inconstesté du Giallo... Ce dernier film marque une volonté de s'ouvrir et d'étendre son registre pourtant la suite ne se fera plus au cinéma...
Karl Malden va soudain devenir une star du petit écran avec "Les rues de San Francisco". Série phare des seventies dans laquelle il va jouer de 1972 à 1977 pour cinq saisons avec une jeune star montante au nom déjà très connu, Michael Douglas, fils d'une autre star et ami de Karl Malden monsieur Kirk Douglas.
Les années 70 lui mettront le pied à l'étrier dans le monde du petit écran et l'éloignera du Grand. Karl Malden tourne également des publicités dont la plus connue est celle pour American Express.
Malgré quelques films sans intérêts "Meteor" (1979) de Ronald Neame, "Les derniers secrets du Poséïdon" (1979) de Irwin Allen, "L'arnaque 2" (1983) de Jeremy Paul Kagan, "Cinglée" (1988) de Martin Ritt sont parmi ses denriers films de cinéma. La fin de sa carrière se résume donc à des apparitions dans de petits films et quelques téléfilms.
Karl Malden reste une star de cinéma, une des dernières ayant connu l'âge d'or à Hollywood. Il a connu une carrière dont il n'a pas à rougir dans laquelle son meilleur film ("Sur les quais") et son meilleur rôle ("Baby Doll") lui ont été offert par celui qui lui a fait confiance, Elia Kazan.
Karl Malden est parti hier, 1er juillet 2009 à l'âge impressionnant de 97 ans (né en 1912).
D'un père serbe et d'une mère thèque, Mladen Sekulovitch est d'abord un simple ouvrier dans une acierie où il devient d'ailleurs ami avec un certain Issur Danielovitch le futur Kirk Douglas. Il est amusant de noter que leurs pseudos respectifs ont été choisis par l'épouse de Karl Malden, Mona Greenberg, épousée en 1938... Epouse jusqu'au décès de l'acteur, 71 ans d'union ; très beau et assez rare pour le préciser !
Il décide de tenter sa chance et s'inscrit au Group Goodman Theather en 1937 où il se fait remarquer par celui qui le placera au-devant de la scène, Elia Kazan. Après 3 ans d'apprentissage il obtient un petit rôle dans "Drôle de mariage" (1940) de Garson Kanin aussi connu par son titre original "They knew what they wanted" où il tourne avec Carole Lombard et Charles Laughton.
Mobilisé lors de la seconde Guerre Mondiale il ne retournera pas avant la fin à l'exception de "Winged Victory" (1944) de Georges Cukor, un film de propagande où il est crédité en tant que caporal.
Il revient au cinéma grâce à son ami et mentor Elia Kazan dans "Boomerang" (1947) dans lequel il n'est pas crédité. Tout de suite après il tourne enfin un rôle plus conséquent avec celui de l'inspecteur dans le chef d'oeuvre du film noir "Le carrefour de la mort" (1947) de Henry Hathaway aux côtés de Richard Widmark. Il retrouvera ce dernier dans "La chute des héros" (1957) film dont le ralisateur n'est autre que Karl Malden. En 1947 il tourne avec une star française, Annabella, dans "13 rue Madeleine".
1947 apparait donc comme une année charnière où Karl Malden se fait un nom dans le milieu et un physique dans l'inconscient des spectateurs.
Arrive alors les années 50, sans aucun doute l'apogée de sa carrière où il tourne avec les plus grands... "Okinawa" (1950) de Lewis Milestone, "Mark Dixon dédective privé" (1950) de Otto Preminger, "La loi du silence" (1952) de Hitchcock, "Sergent la Terreur" (1953) de Richard Brooks, "La colline de la potence" (1959) de Delmer Daves et évidemment des rôles marquants avec Elia Kazan ; "Un tramway nommé Désir" (1951) où il est récompensé de l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour celui de Mitch, "Sur les quais" (1954) pour une autre nomination à l'Oscar et "Baby Doll" (1956) où son personnage d'aristo suffisant reste à mon sens un des ses meilleurs interprétations.
"La soif de la jeunesse" (1961) second films de Delmer Daves et "La vengeance aux deux visages" (1961) de Marlon Brando démarrent une décennie où il apparait déjà plus comme une valeur sûre, un patriarche dont le physique reconnaissable facilement, une gueule comme on dit.
Suivront des films solides et efficaces avec "L'ange de la violence" (1962) et "Le prisonnier d'Alcatraz" (1962) de John Frankheimer, "Le Kid De Cincinnati" (1965) de Norman Jewison, "Nevada Smith" (1966) de Henry Hathaway, "Un cerveau d'un million de dollars" (1967) premier film de Ken Russel... Karl Malden tourne aussi dans deux films majeurs de John Ford, "La conquête de l'ouest" (1962) et "Les cheyennes" (1964). Je trouve étonnant que ces deux films en deux ans avec John Ford sont aussi les premiers tant on aurait pu s'attendre à une collaboration qui peut sembler évidente au vu des personnalités des deux hommes et des caractéristiques de Karl Malden qui aurait fait surement sensation dans des films Fordiens... Et si John Ford avait vécu plus longtemps ?!
"Patton" (1970) de Franklin J.Schaffner avec Georges C.Scott termine une décennie de qualité et amorce une autre qui va être d'un déclin certain. Il tourne pourtant dans un film de genre italien "Le chat à neuf queues" (1971) d'un certain Dario Argento qui n'est pas encore le maitre inconstesté du Giallo... Ce dernier film marque une volonté de s'ouvrir et d'étendre son registre pourtant la suite ne se fera plus au cinéma...
Karl Malden va soudain devenir une star du petit écran avec "Les rues de San Francisco". Série phare des seventies dans laquelle il va jouer de 1972 à 1977 pour cinq saisons avec une jeune star montante au nom déjà très connu, Michael Douglas, fils d'une autre star et ami de Karl Malden monsieur Kirk Douglas.
Les années 70 lui mettront le pied à l'étrier dans le monde du petit écran et l'éloignera du Grand. Karl Malden tourne également des publicités dont la plus connue est celle pour American Express.
Malgré quelques films sans intérêts "Meteor" (1979) de Ronald Neame, "Les derniers secrets du Poséïdon" (1979) de Irwin Allen, "L'arnaque 2" (1983) de Jeremy Paul Kagan, "Cinglée" (1988) de Martin Ritt sont parmi ses denriers films de cinéma. La fin de sa carrière se résume donc à des apparitions dans de petits films et quelques téléfilms.
Karl Malden reste une star de cinéma, une des dernières ayant connu l'âge d'or à Hollywood. Il a connu une carrière dont il n'a pas à rougir dans laquelle son meilleur film ("Sur les quais") et son meilleur rôle ("Baby Doll") lui ont été offert par celui qui lui a fait confiance, Elia Kazan.
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