Juliette (2013) de Pierre Godeau
Après Philippe Godeau (producteur et réalisateur de "11.6") voici le fils quisigne son premier long métrage sur une énième histoire d'une jeune femme (fille ?!) qui a du mal à trouver sa voie. On pense énormément à "Mauvaise Fille" (2012) de Patrick Mille... Ce n'est donc pas la grande originalité du film qui frappe, ni dans le sujet et encore moins dans son scénario.
Emmenée par Astrid Bergès-Frisbey, talentueuse et charmante (mais qui semble encore pouvoir maigrir) il n'en demeure pas moins que dès le début on a bien du mal à croire au personnage ; l'actrice, physiquement, fait trop gamine pour une femme de 25 ans (bien qu'elle en a 27 !). Donc pour pouvoir plonger dans le film j'ai dû me forcer en me disant que Juliette avait 20 ans... Une héroïne qui a tout d'une ado sans caractère, faineante voir inerte, bref une jeune fille de 15 ans qui ne sait pas quoi faire de sa vie... Si ça reste très crédible l'âge aurait apporté un surplus de vraisemblance si elle avait eu moins de 25 ans. Mais à la rigueur c'est un détail, Noah Braumbach a cru aux mêmes critères avec "Frances Ha" dernièrement. Bon point pour Elodie Bouchez en grande soeur. Heureusement Pierre Godeau a su crée un personnage touchant même si on a surtout envie de la secouer, et quelques scènes restent sensibles et l'émotion n'est pas vaine. Cependant si le réalisateur a dit s'être inspiré de Sofia Coppola, nous on cherche encore le lien. Un joli film mais dont les quelques bonnes idées de mise en scène (des songes joliement mis en image) sauvent un fond éculé.
Note :