Le Cinquième Pouvoir (2013) de Bill Condon
Après "Le Quatrième pouvoir" (2013) de Dennis Gansel, thriller allemand sur le pouvoir des médias voici donc "Le Cinquième pouvoir" (2013) de Bill Condon sur le contre-pouvoir qu'est Internet que représente Wikileaks et son apôtre Julian Assange... A noter qu'on retrouver aux castings de ces deux films l'acteurs allemands Moritz Bleibtreu... Très vite on remarque une chose c'est que le film est d'un manichéïsme trop net pour ne pas trouver le point de vue un peu louche. Pas étonnant puisque le film est adapté de deux livres, "Wikileaks : inside Julian Assange's war on secrecy" des journalistes anglais David Leigh et Luke Harding et surtout "Wikileaks : my time with Julian Assange et The World's dangerous website" de Daniel Domscheit-Berg !...
Ce dernier, joué par l'acteur Daniel Brühl, a été le co-fondateur et le brasd roit de Assange avant qu'il y ait de l'eau dans le gaz... Bref, loin d'avoir une vision neutre le film est donne une vision unilatérale, l'un est un homme de bien et vertueux, l'autre (Assange donc) est un hacker psycho-maniaque, narcissique et pas loin d'être tout simplement cinglé. Pour la crédibilité zéro, la différence de traitement est trop flagrante. Dans les faits, après quelques recherches wikipedia, il semble que les origines du sites soient beaucoup plus nébuleuses et que tout ne repose pas sur Julian Assange ; le film semble faire des raccourcis faciles et rapides. Ensuite trop d'ellipses parsèment le récit notamment l'histoire des bénévoles et les attaques pour viol. Trop de trous béants, trop de facilités et surtout un angle beaucoup trop à sens unique pour donner à crédit à toute l'histoire. Les acteurs sont bons on peut regretter de voir des seconds rôles tenus par des acteurs talenteux pour des personnages mal ou sous-exploités comme les charmantes Carice Van Houten et Alicia Vikander. Mixte entre "Le Quatrième pouvoir" cité plus haut et "The Social Network" de David Fincher mais sans les qualités de l'un ou de l'autre. Un film qui sent trop la propagande anti-Assange pour convaincre (même si tout n'est certainement pas faux). Bill Condon, coupables des derniers "Twilight", s'en sort pas mal, outre un bon rythme on note de bonnes idées de mise en scène. Au final le film est un bide au box-office, assez étonnant au vu de l'actualité mais ne mérite pas d'être vu plus que ça.
Note :