Paperboy (2012) de Lee Daniels
Adapté d'un roman de Pete Dexter lui-même tiré d'un fait divers de 1960, un casting de rêve et un réalisateur talentueux qui cherche à confirmer après le remarqué "Precious". Etant afro-américain le réalisateur s'est obligé à modifier le roman sur des détails politiquement correct comme confier la narration à la domestique noire plutôt qu'au perosnnage de Zac Efron ou remplacé l'amant blanc du personnage de McConaughey par un amant noir...
Mais avouons que ça ne change pas grand chose à l'intrigue et que ça ne fait pas de mal surtout qu'il évite tout manichéïsme (le black "ami" du journaleux). Ambiance poisseuse, image granulée et pastelle, belle reconstitution pour un thriller aussi malsain que dérangeant... C'est aussi là son point faible car il manque peut-être un poil plus d'audace dans ce domaine. Mais le vrai point fort du film reste le casting, un casting hétéroclyte et mené de main de maitre par Lee Daniels. Réunir un revenant (McConaughey) et un minet (Efron) avec un acteur dans un rôle de composition rare pour lui -Cusack) et une bombe botoxisée dans un rôle de pouffe azimutée (Kidman) il fallait une certaine dose de folie. Outre le jeu impeccable des acteurs pour des rôles loin d'être faciles il faut saluer la direction d'acteur. Le vrai bonus du film reste bien ce point. Pour le reste il s'agit d'un thriller assez classique pour lequel le réalisateur aurait pu être moins démonstratif (scènes de sexe suivi d'une image de porc et images en surimpression) ; pas spécialement gênant mais peu discret et donc gênant. Néanmoins voir ses acteurs à ce niveaux fait un bien fou.
Note :