Le sex-symbol des seventies nous a quitté
Ce jeudi 25 juin a vu disparaitre Bambi, mais pour ce qui concerne le cinoche on peut oublier... Mais on a aussi perdu le sex-symbol des années 70 Farrah Fawcett...
Farrah Fawcett s'est vu attribuée le statut de sex-symbol plus que celui de star, en témoigne une carrière en demi-teint et un procès.
Née en 1947 Farrah Fawcett est étudiante en art et mannequin avant d'être lancée au cinéma par un français, Claude Lelouch lui offrant un rôle dans "Un homme qui me plait" en 1969 (année
prédestinée pour un sex-symbol !). Cependant le film ne la lance pas entièrement dans le monde du cinéma. Elle fait des apparitions diverses et variées dans des téléfilms et des séries pendant
quelques années notamment avec son conjoint, Lee Majors méga star de l'époque avec "L'homme qui valait 3 milliards" ou "L'homme qui tombe à pic". D'ailleurs ils se marieront en 1973 et elle
portera son nom jusqu'à leur rupture en 1982.
Elle va atteindre un autre statut en 1976 au point d'éclipser des tabloïds son mari Lee Majors... C'est l'année de la création de la série "Drôle de dame" où elle tient le rôle de Jill Monroe aux
côtés de Jacelyn Smith et Kate Jackson. Le succès incroyable de la série va lui faire peur et harcelée de plus en plus par le public elle décide d'arrêter la série dès la fin de la première
saison ! Encours un procès médiatique avec le producteur star des séries hollywoodiennes Aaron Spelling... Un accord est prévu, elle obtient d'être remplacée par Cheryl Ladd (qui joue sa petite
soeur) et elle devra effectuer quelques apparitions en guest-star.
Cette même année elle joue également dans un film enfin important, "L'âge de cristal" de Michael Anderson, film d'anticipation qui est aussi connu pour utiliser le système "laser photography" qui
permet de matérialiser des hologrammes. Ce film la lance dans le cinéma plus surement qu'en 1969 et elle enchaine ainsi avec "Saturn 3" (1980) de Stanley Donen avec Kirk Douglas, un autre film SF
et avec "L'équipée du Cannonball" (1981) de Hal Needham avec Burt Reynolds et Roger Moore notamment.
Il est difficile de comprendre mais après ces films elle s'englue dans une carrière de moindre prestige fait de téléfilms et d'apparitions télévisuelles. Sa rupture en 1982 avec Lee Majors et sa
nouvelle relation avec Ryan O'Neal (débutée alors qu'elle était encore mariée) peut sans doute expliquer un peu ce fort ralentissement dans l'évolution de sa carrière. Elle tente pourtant de
revenir avec des rôles ambitieux où Farrah Fawcett tente de casser son image de sex-symbol ; elle joue d'abord une femme battue dans le téléfilm "The burning bed" (1984), elle joue ensuite une
femme violée dans "Extremities" (1986) et elle enchaine avec "A demain mon amour" (1988) de Alan J. Pakula, un film sur les relations atypiques de divorcés.
Mais la seconde chance n'arrive pas, sa acrrière est bel et bien essoufflée. Elle pense tenir la bonne idée avec son compagnon Ryan O'Neal avec la série "Good Sports" (1991) où elle joue une
ex-mannequin devenue journaliste sportive... La série est un bide et s'arrête au bout de seulement 15 épisodes.
Voilà ce qu'on pourrait appeler sa vraie traversée du désert... De 1991 à 1997 quasi rien, elle est oubliée. Robert Duvall lui offre un rôle dans son premier film "Le prédicateur" (1998), le film
n'apporte pas plus de scénario 7ème art mais elle est redemandée pour des apparitions et autres petits rôles dans divers séries comme "Ally Mc Beal", "Spin City" ou "Femmes à Hollywood"...
Ses derniers rôles au cinéma sont ceux d'une des femmes de Robert Altman dans "Docteur T et les femmes" (2001) et un petit rôle spécialement écrit par Queen Latifah dans un film qui ne l'est pas
moins "The Cookout" (2004) de Lance Rivera.
Cette dernière petite décennie est stoppée alors par le drame du cancer (de l'intestin). Farrah Fawcett l'annonce elle-même en 2006. Après avoir annoncé sa rémission elle est victime d'une
rechute. Le sex-symbol de toute une génération (rappelez-vous son poster dans la chambre de Travolta dans "La fièvre du samedi soir" (1978) effectue sa denrière apparition à la télévision dans un
documentaire "Farrah's story" qui retrace son combat contre la maladie.