Un Million d'Années avant J.C. (1966) de Don Chaffey

par Selenie  -  15 Août 2017, 08:17  -  #Critiques de films

La mythique firme de la Hammer quitte ses monstres habituels (Momies, Vampires et autres Loups-Garous) pour un des premiers films traitant de la Préhistoire en misant sur un trio talentueux, le réalisateur Don Chaffey et la légende des Effets Spécieux Ray Harryhausen qui ont fait sensation avec leur magnifique "Jason et les Argonautes" (1963), ainsi que leur atour charme, la sublime Raquel Welsh qui venait tout juste dejouer un premier  rôle principal dans "Le Voyage Fantastique" (1966) de Richard Fleischer.

Pas de stars dans ce film, Raquel Welsh le devient après ces deux films qui l'impose aussitôt en Sex-Symbol. A ses côtés notons toutefois la présence de trois acteurs qui, pour l'anecdote, ont tous un lien avec James Bond ! L'acteur Robert Brown (futur "M" dans la saga James Bond entre 1977 et 1989), Martine Beswick (James Bond Girl dans "Bons Baisers de Russie" en 1963 et "Opération Tonnerre" en 1965 de Terence Young) et enfin John Richardson (un des favoris pour remplacer Sean Connery en james Bond avant d'être évincé pour George Lazenby). Ces deux derniers durent d'ailleurs maris et femmes après ce tournage (1967-1973)... Projet avant tout de Michael Carreras producteur-scénariste maison, qui crée ainsi l'un des premiers films préhistoriques (si ce n'est le premier !) bien qu'historiquement ce film est une avalanche d'inepties. D'abord le titre est déjà tout un symbole, ensuite le film mélange allègrement dinosaures, animaux contemporains (vautours, serpents, iguane géant, araignée géante...) et êtres humains. Impossible et invraisemblable puisque 65 millions d'années séparent le dinos des humains. Ensuite on sourit à quelques facilités comme le démarquage entre les deux tribus, une plus avancée quel'autre, et donc une aux chevaux bruns l'autre aux cheveux blonds (devinez !). Mais il y a deux bons points. Le scénario d'abord, qui mine de rien offre un vrai film d'aventure et son lot de rebondissements.

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Côté érotico-kitsh qui amène un charme certain et nostalgique sur une époque révolue menée et symbolisée par la plastique parfaite de Raquel Welsh. Ce film ne vaut pourtant pas grand chose, si ce n'est d'avoir porté à la posétrité des Sex-Symbol la jeune Raquel Welsh. Enfin si Harryhausen signe les effets spéciaux il est à la frontière du has been à une période où suivront des chefs d'oeuvres comme "La Planète des Singes" (1967) de Franklin J. Schaffner et "2001, l'Odyssée de l'Espace" (1968) de Stanley Kubrick. Le producteur-scénariste Michael Carreras y croyait tellement pourtant qu'il réalisera lui-même une pseudo-suite, "Les Femmes Préhistoriques" (1967) avec le retour de Martine Beswick. Nanard de luxe à l'évidence, péché mignon à la rigueur, néanmoins on reste (justement) à un millions d'années du chef d'oeuvre du genre, "La Guerre du Feu" (1981) de Jean-Jacques Annaud qui lui, à voir et revoir.

 

Note :            

09/20

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