Dumbo (2019) de Tim Burton

Dumbo, sorti en 2019 est une nouvelle adaptation des studios Disney avec Tim Burton aux commandes. Oeuvre originale d'Helen Aberson parue en 1939 mais aussi quatrième film d'animation de la firme aux grandes oreilles sorti en 1941.

L'histoire est celle d'un éléphanteau muni de grandes oreilles, né dans un cirque et aidé de deux enfants qui vont lui apprendre à voler. Plan élaboré par les deux enfants dans le but de ramener Dumbo à sa mère dont il est séparé.

La première chose à remarquer est la réussite de Dumbo, entièrement créé en images de synthèse, il ne manque ni de caractère ni de sensibilité, très jolie réalisation technique offrant d'agréables moments d'émotion. Les deux enfants, anonymes du monde du cinéma forment un joli binôme accompagnant parfaitement l'animal et éclipsant même certains acteurs chevronnés. Colin Farell incarne le père des enfants, fade et dépourvu de caractère, il fait partie du paysage sans amener beaucoup de consistance au film. On retrouve dans les personnages, des acteurs bien connu de Tim Burton avec Eva Green ("Dark Shadows") ou Mickeal Keaton ("Batman"). Si Eva Green apporte la douceur dans le film, son personnage éclipse, malheureusement Dumbo car trop présent sur la dernière partie du film. Habitué aux méchants caricaturaux, Burton nous entraîne, une nouvelle fois, avec Keaton dans ce méchant diabolique à la limite du grotesque, personnage bien pensé pour l'ancrer dans ce monde impitoyable du cirque.

L'une des facettes de l'univers crée est sombre sans être toutefois l'exploitation complète de l'univers du réalisateur. Idem que pour "Alice aux pays des merveilles", on rentre dans un monde édulcoré et sage pour convenir aux studios Disney. Dommage. L'autre facette est celle de la magie qui entoure le monde du cirque, ce merveilleux et l'enchantement qu'il peut procurer. Les numéros, les artistes et les décors, tout joue en faveur de cette facette, recréant le monde d'émerveillement qui fait rêver. La dualité de ces deux aspects n'est pas assez développé, et pourtant on aurait pu s'attendre à un meilleur enchevêtrement quand on voit la matière et le réalisateur.

Enfin le scénario reste assez fidèle au Dumbo de 1941, assez bien pensé avec quelques incohérences venant parasiter un bel ensemble de l'histoire. La dernière partie est sans nulle doute la moins bien réussie sans pour autant amener ennui ou déception mais on s'attache davantage au reste du film où Dumbo demeure le protagoniste principal. 

L'histoire est touchante, le monde du cirque aurait pu être plus développé et le scénario mieux construit mais la féerie s'exerce surtout grâce au touchant Dumbo. Un joli film à voir en famille. 

Note :