Jurassic Park (1993) de Steven Spielberg

par Selenie  -  12 Décembre 2016, 09:57  -  #Critiques de films

Film évènement à l'époque que ce film qui flirte avec les fantasmes de la science et qui passe un cap ciné-technologique par la même occasion. Après "Hook où la revanche du capitaine Crochet" (1991) Steven Spileberg se lance donc dans l'adaptation du roman (1990) de Michael Crichton qui co-signe le scénario avec David Koepp. Ce dernier entrait dans la cour des grands en signant également cette même année le scénario du chef d'œuvre "L'Impasse" (1993) de Brian De Palma.

20336534.jpg (600×850)

On remarque par ailleurs qu'à l'instar de David Koepp, "Jurassic Park" est un tournant dans la carrière de la plupart des acteurs. Au casting on a Sam Neil alors à l'apogée puisque qu'il est aussi à l'affiche du chef d'œuvre "La leçon de Piano" (1993) de Jane Campion, Laura Dern est également au sommet après avoir explosé dans "Sailor et Lula" (1990) de David Lynch et "Un Monde parfait" (1993) de Clint Eastwood, Samuel L. Jackson n'est pas encore une star mais le devient peu de temps après avec "Pulp Fiction" (1994) de Quentin Tarantino, Jeff Goldblum est le seul en mode croisière et en profitera pour placer un clin d'œil (pourquoi il s'habille toujours en noir !) au film qui l'a fait star "La Mouche" (186) de David Cronenberg et enfin monsieur Richard Attenborough, acteur qu'on a pu voir notamment dans "La Grande Evasion" (1962) de John Sturges, mais surtout cinéaste qui venait de tourner "Chaplin" (1992) et qui avait battu un certain Spielberg et son "E.T." aux Oscars grâce à son chef d'oeuvre "Ghandi" (1982) !... Attenborough interprète donc Hammond, dont la société est parvenue à cloner des dinosaures qu'il va utiliser pour son parc d'attraction. Si le clonage montré dans le film est juste impossible (il ne peut y avoir de sang dans un fossile d'ambre puisqu'il ne s'agit que d'une empreinte en 3 dimensions de l'insecte) le reste est juste bluffant. Pour les effets spéciaux Spielberg a choisi la société ILM pour les images de synthèse et la société de Stan Winston pour l'animatronique. Winston en profite d'ailleurs pour créer la société Digital Domain (1993) qui réunit aussi IBM et James Cameron pour optimiser au maximum les compétences. Le résultat reste encore aujourd'hui impressionnant tant les animaux préhistoriques font plus vrais que nature. La magie opère...

20523374.jpg (640×360)

Pour éviter trop d'invraisemblances, le vrai paléontologue Jack Horner était consultant sur le tournage. Le film impose un climax idéal, à la fois amusant (enfin des animaux préhistoriques en "vrai" !) et inquiétant (le clonage donne trop de paramètres inconnus) bien mis en musique par le fidèle John Williams. Le trublion Malcolm (Goldblum en profitera pour draguer avec succès sa partenaire Laura Dern) reste le personnage qui s'impose comme principal même si sa crédibilité professionnelle interroge. Le couple de paléontologues (Dern et Neil) est un peu trop lisse, mais il faut avouer que les deux acteurs ne sont pas aidés par des dialogues assez ennuyeux. Si la partie "scientifique" du film laisse un peu à désirer, le film fait fort niveau émotion. Le début nous en met plein la vue et repose essentiellement sur notre envie, nos fantasmes et notre appréhension vis à vis des dinosaures avant que la dernière partie ne passe le cap frisson et suspense. Le récit n'est pas sans rappeler "King Kong". En tous cas le film a été le plus gros succès mondial de 1994 à 1998 et a été récompensé par les Oscars du meilleur son, meilleur montage et meilleurs effets visuels. Un énorme succès qui ne surprend toujours pas et qui était prévu par Spielberg, confiant il a laissé la post-production à son ami George Lucas pour s'atteler aussitôt au film "La Liste de Schindler" (1994) avant de retourner aux dinos pour la suite "Le Monde Perdu" (1997).

 

Note :               

17/20
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :