Le Monde Perdu : Jurassic Park (1997) de Steven Spielberg
"Jurassic Park" (1993) est toujours le plus gros succès mondial du cinéma (jusqu'à un certain James Cameron et son "Titanic" en 1998)il est donc tout à fait logique (hollywodienne !) de faire une suite d'autant plus que le romancier a sorti la sienne avec le second tome "Le Monde Perdu" (1995). On retrouve presque le mêmes et on recommence. Après un autre carton, "Independance Day" (1996) de Roland Emmerich on retrouve donc Jeff Goldblum et l'acteur-cinéaste Richard Attenborough (celui-là même qui a battu Spielberg aux Oscars 1982). Par contre étonnament Sam Neil et Laura Dern ont disparu au profit d'acteurs encore très méconnus alors. Julianne Moore (1er choix Juliette Binoche qui, après avoir refusé "Jurassic Park" a refusé celui-ci en précisant que si elle devait jouer dans ce film ce serait pour interpréter un dinosaure !) va exploser juste après avec l'excellent "Boogie Night" (1998) de Paul Thomas Anderson, Peter Stormare vient de jouer dans "Fargo" (1996) des frères Coen et va devenir un des meilleurs méchants au ciné comme à la télé, Vince Vaughn n'est pas encore la star comique avec ses amis Ben Stiller et Owen Wilson et on a le plaisir de voir le toujours très bon Pete Postlethwaite (il faut voir sa filmo, énorme !).
Le scénario est toujours signé David Koepp, cette fois sans Crichton, la musique est toujours dirigé par John Williams et les effets spéciaux sont toujours sous la responsabilité de Stan Winston. A contrario de "Jurassic Park" on sent dès le début qu'il y a du changement de style. Moins de mise en place, prologue très court pour une plongée plus rapide et plus "musclée" dans le "parc d'attraction". En témoigne par exemple le nombre de cascadeurs, de 13 sur le film précédent il en a fallu 50 sur celui-ci ! Il y a quelques modifications vis à vis du roman dont la plus importante reste la dernière partie, tout simplement inexistante dans la roman. Cette dernière partie est clairement inspirée par "Dracula" et "King Kong".
La référence à "King Kong" est cette fois plus assumée notamment avec le nom SS Venture du bateau qui ramène le T-Rex qui est aussi le bateau dans les "King Kong" (1933) et (2005) ainsi que le T-Rex qui se gratte la tête est directement lié au "King Kong" (1933). Malheureusement cette suite est trop différente et surtout, les dialogues sont encore plus insipides et ineptes que dans "Jurassic Park" (1993) et quelques scènes sont tout bonnement ridicules (une fillette de 30kg toute mouillée qui bouscule tranquille un dinos de plusieurs tonnes ?!). Spielberg lui-même confessera plus tard qu'il n'était pas des plus enjoués pour faire ce film, il était encore sous l'effet post- "La Liste de Schindler" (1994). Pour l'anecdote, gros coup de pub avec Mercedes puisque 100% des véhicules dans le film sont étoilés. En conclusion le film est moins subtil à tous les niveaux, ça reste un gros divertissement pop-corn mais trop bancal, pas assez "personnalisé" (dernière partie symptomatique d'un manque total d'idées). Comme on dit ça se regarde.
Note :