La revanche des Dragons Verts (2014) de Wei Keung Lau et Andrew Loo
Rappelez-vous le seul Oscar du Meilleur réalisateur de Martin Scorcese, c'était pour "Les Infiltrés" (2006) très bon film et remake avant tout du chef d'oeuvre "Infernal Affairs" (2002) de Alan Mak et de Andrew Lau (Wei Keung Lau). Un remake qui créa un lien entre Andrew Lau et Scorcese qui lança une collaboration pour ce film dans lequel Scorcese apporta son aide sur New-Yrok en tant que producteur exécutif. Un gage de qualité évidemment tandis que Wei Keung Lau co-réalise le film avec Andrew Loo (à ne pas confondre) plus habituellement dans la production. L'ambition du film est de retracer la saga du gang des Dragons Verts, histoire vraie d'un gang mafieux chinois dans le chinatwon de New-York dans les années 80-90...
Outre Ray Liotta, ex-affranchi chez Scorcese, on a droit à un casting "international" avec notamment Justin Chon (américain remarqué dans la saga "Twilight") et Harry Shum Jr (costaricain remarqué dans la série "Glee"). Avec la collaboration (à quel point ?!) Scorcese-Lau on pouvait s'attendre à une fresque survoltée dans les méandres de la mafia chinoise entre "Infernal Affairs" et "Les Affranchis"... Malheureusement, sur une durée de 1h35 difficile d'ajouter l'ampleur et la densité qu'un tel sujet méritait. Trop d'éclipses et un scénario trop confus (surtout sur les deux "héros" et leur ami d'enfance) et un traitement qui donne la sensation que le personnage principal change de façon hasardeuse. On sent que les réalisateurs ont voulu rendre le film plu nerveux, plus rythmé; le soucis c'est que c'est au détriment de l'histoire. Résultat : ascencion des jeunes survolée, coupes alétaoires, pas le temps de poser un suspense (la balance on s'en fout ?!)... Un potentiel énorme gâché sur des erreurs qui pourraient être celles d'un débutant. Que s'est-il passé ?! En tous cas on ne peut croire que Scorcese (son nom est gage de qualité, bonne promo) ait vraiment participé... Le film surnage grâce au rythme soutenu, au choix rare d'occulter les autres mafias ethniques habituelles (italiennes, mexicaines...) et à un contexte d'immigration particulier. Un polar nerveux, parfois efficace, mais qui sera vite oublié car malgré un fond intéressant et riche, jamais le film n'offre la fresque mafieuse digne des plus grands films.
Note :