Cafe Society (2016) de Woody Allen

par Selenie  -  12 Mai 2016, 09:34  -  #Critiques de films

Toujours en vitesse de croisière, Woody Allen sort son film annuel, après "L'homme irrationnel" (2015) voici donc "Cafe Society", un titre dont le terme désigne le milieu mondain que les artistes et personnalités de tous bords fréquentaient en écumant les cafés et restaurants à la mode, un terme particulièrement en vogue dans le New-York des années 1930, d'où le choix du réalisateur-scénariste new-yorkais de nous plonger dans ce passé à paillettes. Woody Allen a d'ailleurs déclaré à Cannes (son film fait l'ouverture du festival aujourd'hui même !) que "le passé est plus glamour" ; c'est sans doute pour ça qu'il s'y intéresse de plus en plus ces denrières années. Comme à son habitude il réunit un casting riche et hétéroclyte emmené par le jeune couple Kristen Stewart et Jesse Eisenberg qui tourne là leur 3ème film ensemble après "AdventureLand : un job d'été à éviter" (2008) de Greg Mottola et "American Ultra" (2015) de Nima Nourizadeh. Outre Kristen Stewart et Blake Lively qui jouent pour la première fois sous la direction de Woody Allen, le reste du casting  (Jesse Eisenberg, Steve Carell, Parker Posey, Judy Davis...) a au moins joué une fois pour le maestro new-yorkais.

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Ce film marque pourtant deux premières fois, puisque c'est la première fois que Allen travaille avec le Chef Opérateur Vittorio Storaro triplement oscarisé pour "Apocalypse Now", "Reds" et "Le Dernier Empereur". C'est donc également la première fois que Allen tourne en format 2.00:1 dont est un spécialiste Storaro. Les deux hommes se réunissent pour leur première fois en tournage en numérique... Woody Allen s'ouvre encore aux expériences et à une certaine innovation et qui se reflète également dans cette comédie dramatique qui, mine de rien, change bien des nuances vis à vis de ses habitudes. Les dialogues sont toujours magnifiquement brodés, l'omniprésence du monde juif et du jazz et son sens aigu du film choral sont bien là. Mais on constate que cette fois l'humour est un peu moins présent, le niveau philosophique est tout aussi discret. Allen semble avoir voulu revenir à un film plus "new-yorkais" avec un film sentimental où romantisme, désillusion et importance du 7ème Art (multiples références cinéma des années 30) prennent la place à la psychologie et quiproquos en cascades. Woody Allen reste un conteur merveilleux et signe là un film sans doute un peu moins ambitieux mais tout à fait harmonieux et plein de charmes et d'élégance.

 

Note :              

 

14/20
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