Holy motors (2012) de Leos Carax
Le grand retour au sommet du Septième Art selon les critiques dithyrambiques, toutes (pour une fois) quasi à l'unanimité. Cinéaste maudit du cinéma Leos Carax offre un nouveau film qui ne laissera personne indifférent mais qui risque d'être un échec public tant son film est un OFNI réel et unique. Le film est riche en foisonnement d'idées et de création emmené par un casting parfait ; la muse Denis Lavant en impose encore et les apparitions de Eva Mendes et Kylie Minogue sont de l'ordre du fantasme mais avec une interprétation pure des deux stars.
Le scénario nous emporte dans les méandres de l'actorat, un véritable hommage à l'art de la comédie ; sorte de thèse métaphysique sur le fait d'être ou de ne pas être son personnage. Mais le problème réside ailleurs... Si Carax offre des scènes sidérantes à tous les points de vue il oublie d'emmener le public avec lui la plupart du temps. La forme est éblouissante sans doute néanmoins il manque une certaine chaleur humaine, c'est froid et aseptisé (dans le mauvais sens du terme), on ne ressent rien de spécial car le jeu reste trop mécanique ; en témoigne entre autre la scène du rendez-vous 4, entre le père te la fille. Le rythme également, trop monocorde, ne permet pas une exaltation du jeu d'acteur. Où est la passion ?! Un film étonnant, troublant qui nous laisse un goût amer parce qu'on y devine le talent monstrueux de Leos Carax, qu'on a envie d'aimer un film si dense mais qui, au final, reste trop hermétique à l'émotion humaine et vraie. Sans doute le film qui partage le plus mon âme cinéphile d'où une note mitigée...
Note :