96 heures (2014) de Pierre Schoendoerffer

par Selenie  -  25 Avril 2014, 03:56  -  #Critiques de films

Un polar musclé, tel est ce que la promo nous vend avec ce film réalisé par celui qui fut un des meilleurs réalisateurs de films policiers, c'était jadis... Après "Scènes de crime" (2000), l'un des plus réalistes du genre, suivirent les très bons et trop souvent sous-estimés "Agents Secrets" (2004) et "Truands" (2007) avant de sombrer avec "Switch" (2010) et le réalisateur de confirmer sa déchéance en prouvant avec ce film-ci que l'envie n'y est plus, qu'un polar classique et sans réelle ambition lui suffit...

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On pourrait peut-être mettre la faute sur le scénariste, Philippe Idard, issu des séries policières ringardes comme "Commissaire Moulin" ou "Femmes de Loi" mais on trouve aussi Simon Mickael qui est lui ancien OPJ (Inspecteur terme ancien pour les non-initiés) ; à l'instar de de Olivier Marchal, ex-flic ne veut pas dire qu'on soit très réaliste en matière pro une fois qu'on est dans le milieu du show-biz. D'ailleurs ce film est le moins personnel de Schoendoerffer, plus le film avance et plus on pense à un film de Marchal (et ce n'est pas une qualité de ma part !). Le réalisateur a réalisé quelques épisodes de la série "Braquo" ceci explique peut-être cela... Donc rappelons qu'un commissaire n'enquête pas, c'est juste un gestionnaire, un DRH qui sait se montrer quand les médias font un reportage alors qu'ils ne connaissent en rien le terrain. Je ne parle pas du jury à 20 ou d'une officier qui agit tranquillement et seule. Si Niels Arestrup est comme toujours impeccable cette fois Gérard Lanvin est le maillon faible, toujours aussi monolithique qu'il fait du commissaire un surhomme qui n'a peur de rien. Que dire du suspense qui est de l'ordre du néant, dès qu'elle apparait on sait qui est la taupe et c'est bien avant la fin. Dommage également que le rôle de l'épouse soit si sous-employé. Certain utilise le terme de polar psychologique ?! J'en rit encore, le face à face Arestrup-Lanvin façon Pacino-De Niro c'est le nanard face au chef d'oeuvre du genre ("Heat" pour pas nommer). Schoendoerffer semble parti pour faire parti de ces réalisateurs qui prennent un virage malheureux, il a vendu son âme au diable. Espérons qui reviennent aux sources...

 

Note :            

 

06/20
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Je n'ai pas du tout le même ressentit que toi à l'issue de ce polar que j'ai trouvé plutôt pas mal dans l'ensemble. Il y a des incohérences et faiblesses, mais il bénéficie d'une solide distribution et le suspens est présent, et ce même s'il est quelque peu éventé.
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