Braquage à l'Anglaise (2008) de Roger Donaldson
Ce film se permet de raconter une histoire qui parait rocambolesque tiré d'un ehistoire vraie qui a dû l'être tout autant. Il s'agit d'un braquage connu sous le nom de "Casse de Baker Street", surnommé "braquage au talkie-walkie" à la suite duquel il y a eu des remaniements dans plusieurs institutions, plusieurs secrets, et dont le dossier ne pourra être rouvert qu'en 2054 ! En Le fait que les médias soient restés muets suite à une "D-Notice" du gouvernement demandant exceptionnellement de ne rien divulguer au risque de compromettre la sécurité de l'Etat n'est, en effet, pas anodin...
Pour une vraisemblance et un réalisme le plus honnête possible la production a retrouvé certains des braqueurs pour avoir leur témoignage. Tourné à Londres le film se vante d'être le plus réaliste possible, on laissera chacun en juger. Néanmoins le scénario est très efficace et diablement bien foutu. Dans le genre on se retrouve avec un récit entre "Ocean's Eleven" (2001) de Steven Soderberghj et "Arnaques, Crimes et Botaniques" (1998) de Guy Ritchie... Ce dernier étant un film dans lequel jouait déjà Jason Statham, qui retrouve un rôle à sa mesure, un vrai rôle où il n'utilise ses points que 30 secondes. La mise en scène est vivante, bien géré, avec du rythme. Donaldson n'avait pas réalisé un aussi bon film depuis son chef d'oeuvre, "Sens Unique" (1987). On apprécie le style à la fois comédie et polar, qui passe comme si ne rien n'était, subrepticement, de la comédie policière au film d'espionnage sombre. Un vrai bon cinéma.
Note :