La chute de Londres (2016) de Babak Najafi

par Selenie  -  4 Mars 2016, 12:26  -  #Critiques de films

Après le succès plutôt moyen de "La chute de la Maison Blanche" (2013) de Antoine Fuqua (150 millions pour 70 de budget) les producteurs annoncent tout de même une suite dont le plus gros coup "original" est de partir à Londres ! Bref, d'entrée on a des doutes d'autant plus qu' Antoine Fuqua, lui, ne s'y est pas laissé prendre en abandonnant le film après avoir trouvé le script mauvais. Tout est dit... Pour le remplacer on a placé un tâcheron, le réalisateur iranien (exilé aux States) Babak Najafi, dont le seul gros titre se résume à "Easy Money : la cité des égarés" (2012) avec Joel Kinnaman, 2nd opus bateau après l'excellent "Easy Money" (2010) de Daniel Espinosa. On reprend les mêmes avec Gerard Butler en McLane ("Die Hard") du pauvre, Aaron Eckhart en ami, Morgan Freeman qui passe vice-président, Radha Mitchell en épouse courage et Angela Bassett... Auxquels on ajoute le vétéran Robert Forster, la vénéneuse Melissa Leo et surtout l'excellent Jackie Earle Haley (Rorschach dans "Watchmen" en 2009 de Zack Snyder)...

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Du lourd pour un gros casting qui doit expliquer que le budget passe des 70 millions du premier à 105 millions ici. À une époque où le cinéma offre des films d'action couillus, réalistes et terriblement efficaces, on s'étonne encore de voir des soupes pareilles où le scénario repose avant tout sur un rythme effréné et des explosions à tout va sans la moindre idée de fond autre qu'impressionner la rétine, en espérant qu'un public décérébré va acquiescer. Malheureusement oui, un public de ce type existe !... Pourtant ce film est un râté presque inadmissible. Donc on passe à une attaque terroriste à la Maison Blanche à une attaque encore plus dantesque sur Londres lors d'un rassemblement des leaders mondiaux. Rien d'original donc bien qu'une belle idée émerge, celle de la police londonienne infiltrée. Malheureusement (encore !) cette idée n'est jamais approfondie pour se focaliser sur le bourrin de base, il faut que ça pète à tout va, point. On tente aussi de nous afire croire qu'ils ont bossé le script en faisant évoluer (un tout petit peu) les personnages, le héros est père de famille, le conseiller est devenu vice-président... etc... Que des artifices vite évaporés dans ce déluge de violence, certes spectaculaire mais trop et très primaire. N'ayez pas peur, le héros à lui seul va évidemment gagner contre une armée de terroristes. Heureusement, maintenant on est sûr d'une chose... Il n'y aura pas de 3ème ! ouf...

 

Note :             

 

06/20
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