Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) de Steven Spielberg.

par Selenie  -  12 Mars 2018, 09:27  -  #Critiques de films

Après les succès de "Les Aventuriers de l'Arche Perdue" (1981) et "Indiana Jones et le Temple Maudit" (1984) le réalisateur Steven Spielberg retrouve son équipe pour ce qui était normalement le dernier opus de sa trilogie. Les scénaristes du premier reviennent, à savoir George Lucas et Philip Kaufman, associés à Menno Meyjes scénariste sur "L'Empire du Soleil" (1987) de Spielberg et futur réalisateur de "Max" (2001) ainsi que Jeffrey Boam, scénariste pour "L'Arme Fatale 2 et 3" (1989-1992) de Richard Donner.

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Evidemment, Indy  est toujours incarné par Harrison Ford. On notera le retour d'un personnage croisé dans le premier également, Sallah joué par John Rhys-Davies. Et enfin deux nouveaux personnages centraux, le papa de Indiana interprété par Sean Connery, tandis que l'ironie veut que la belle soit jouée par Alison Doody révélée en James Bond Girl dans "Dangereusement Vôtre" (1985) de John Glen. Et en prime le jeune River Phoenix (frère de Joaquin, mort prématurément d'une overdose en 1993) incarne Indiana Jones jeune. Ce dernier retrouve donc Harrison Ford après le film "Mosquito Coast" (1986) de Peter Weir... Et oui, il y a un jeune Indiana qui apparaît dans ce troisième opus, dans un prologue qui nous donne quelques indications sur l'enfance du héros architecte aventurier. Ensuite on retrouve le héros adulte, qui doit partir à la recherche de son père, savant obnubilé par le Saint-Graal qui semble avoir été enlevé.

Cette fois, outre les habituels nazis en embuscade, Indiana doit composer avec le caractère particulier de son paternel incarné par un Sean Connery impeccable (seulement 12 ans d'écart entre les deux acteurs !). Dans la lignée des deux premiers films, le scénario fourmille de trouvailles, d'idées et de rebondissements en tous genres mais cette fois on sent un peu de lassitude et de l'essoufflement. L'humour est plus téléphoné même si le retour de Indiana Jones est un plaisir certain. La belle Alison Doody fait son effet, une beauté froide dont Spielberg dira justement : "Alfred Hitchcock, fasciné par les blondes à la beauté classique et dont l'apparence glacée recèle des torrents de passion, aurait consacré des films entiers à Alison Doody"... A tous les niveaux on baisse d'un cran, pas de réinvention ni d'innovation ici, au moins le second osait un peu plus de violence et de noirceur, ici on retourne un peu en arrière et on se repose sur ses lauriers. Ça reste très divertissant et efficace (la recette est bonne !) mais avec ce 3ème épisode on sait qu'il fallait s'arrêter là... Si seulement...

 

Note :            

14/20

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