Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (2004) de Alfonso Cuaron

par Llowenn  -  12 Avril 2020, 10:00  -  #Critiques de films

Troisième volet de la saga Harry Potter, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban sorti en 2004 marque le changement de réalisateur passant de Chris Colombus qui a réalisé les deux premiers films pour Alfonso Cuaron ("De grandes espérances").

 

Encore une fois, le monde des sorciers offre de nouvelles découvertes d'abord dans les décors avec la découverte de nouveaux lieux comme le village de Pré-au-Lard ou la cabane hurlante. La réalisation a fait quelques changements sur l'univers de l'école : la cabane d'Hagrid s'éloigne du château avec un accès plus tortueux ou encore les tenues des élèves sont moins conventionnelles. Le bestiaire avec les animagus, le loup-garou, le détraqueur créature sombre et angoissante ou encore l’hippogriffe Buck. Le casting aussi s'enrichit avec Gary Oldman ("Dracula", "Léon") qui incarne un Sirius Black inquiétant, mystérieux et tanguant sur le fil de la folie, David Thwelis ("Sept ans au Tibet") campant le nouveau professeur de défense contre les forces du mal, ou encore Emma Thompson, Timothy Spall et enfin Michaël Gambon qui prend la place de Dumbledore après le décès de Richard Harris. 

Harry va être confronté, lors de cette nouvelle année à Poudlard, au passé de ses parents, ce qui a entraîné leur mort, tout en se confrontant au temps et à ses propres peurs. La rencontre avec le professeur Lupin, va démontrer le manque affectif qu'Harry peut ressentir et l'absence de la figure du père va se faire lourde et pesante emprunte de douleur tout au long du film. Les personnages de Ron et Hermione s'affirme un peu plus sur ce nouvel opus quoique laissé de côté pour le développement de l'histoire. Malefoy quant, à lui va avoir des apparitions qui vont venir ponctuer le film et donner sens à une des aventures de l'histoire. 

Si le deuxième film suivait une ligne plus sombre, le troisième opus suit clairement cette idée en l'exploitant encore plus, en se focalisant sur les peurs des personnages, les secrets tus, les fausses vérité... Cette noirceur est particulièrement mise en avant par la présentation de Sirius Black qui du passé, aux costumes et apparences, noirceur d'autant plus exaltée par le détraqueur qui se nourrit des peurs pour finir par aspirer l'âme des gens. Si à l'ombre, il y a lumière, ce film donne cette balance avec finesse. 

Il est important de souligner ces nouveaux personnages, professeurs et issus de la communauté magique donnant, encore une fois, encore plus de caractère au film, plus d'attrait, plus de maturité que le simple monde d'une école de jeunes sorciers auraient pu offrir. Les exubérances et divagations du Professeur Traylawney (Emma Thompson) contraste avec la personnalité discrète et maladive du professeur Lupin ou de la lâcheté de Peter Pettigrow (Thimoty Spell). Le spectateur peut se régaler de ses différentes personnalités qui viennent enrichir le film. 

Deux bémols à mettre en avant, la première est celle du loup-garou, tellement travaillé dans beaucoup de film, de la transformation à l'apparence générale, on reste un peu sur sa faim car tout de même un petit peu grossier. On pourrait aussi reprocher l'arrivée de Michaël Gambon pour incarner le professeur Dumbledore. On s'éloigne en effet, du malicieux et protecteur Richard Harris pour un Dumbledore, plus froid, plus dans la réflexion et le détachement mais l'on peut tout de même lui accorder un charisme plus sombre encrant le personnage dans cet univers que nous livre Alfonso Cuaron. 

L'ensemble du film est particulièrement agréable, on s'envole d'un monde magique un peu "cocon" pour  une suite plus dure, plus sombre avec cet éternel combat du bien et du mal et la place de chacun.

 

Avis de Selenie ICI

 

  

18/20

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (2004) de Alfonso Cuaron
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