Harry Potter et les Reliques de la Mort 1 (2010) de David Yates

par Llowenn  -  17 Avril 2020, 13:10  -  #Critiques de films

Septième volet et dernier livre de la saga, Harry Potter et les Reliques de la Mort, sorti en 2010, prend la vague du succès (pour ne pas dire du profit) pour être réalisé en un diptyque. Depuis Harry Potter et l'Ordre du Phénix, le réalisateur reste David Yates alors que d'autres se sont proposés comme Alfonso Cuaron (réalisateur du 3ème roman) ou encore Guillermo Del Toro ("Le Labyrinthe de Pan", 2006).

 

Le film ouvre sur de nouveaux décors, On oublie le magnifique château de Poudlard et tout ce qui lui est associé. On se plonge dans la fuite des trois protagonistes avec de nouveaux paysages et lieux comme le château des Malefoy devenu résidence de Voldemort et de ses partisans. Paysages inconnus ponctués de repères acquis dans les films précédents tel que le Terrier, Gringotts ou encore le quartier de l'ordre du Phénix. Le bestiaire s'épuise mais une nouvelle fois le casting s'étoffe avec Bill Nighty ("The Constant Gardener") campant brièvement le nouveau Ministre de la Magie ou Rhys Ifans ("Mr Nobody") incarnant le loufoque Xenophilius Lovegood. 

Cherchant à rendre vulnérable Voldemort en détruisant les horcruxes, Harry, Ron et Hermione partent à leur recherche sans connaître les objets qui les contiennent ni les lieux dans lesquels ils sont cachés. Sans savoir la manière de les détruire, ils partent à l'aveugle et les éléments de chance, les rencontres fortuites, les plans bancales vont les amener à suivre doucement leur trace. Une aventure où ils vont se confronter à la fuite, la peur mais aussi à leurs doutes et à la solitude.

Retour à un véritable trio, à la place et aux doutes de chacun, on s'immerge dans une quête qu'ils n'ont pas choisi mais qu'ils décident de mener marchant vers l'inconnu par un Harry perdu, se sentant inutile et pourtant déterminé à aller au bout de sa quête. Un côté sombre prend pour chacun une place personnelle, une facette psychologique enfin approfondie. Deuxième film où le duo Harry - Ron s'effrite et où la personnalité de Ron prend un peu plus de place restant dans une forme timide d'émancipation. La noirceur est mise en avant toujours par ce jeu de couleur que l'on perçoit déjà depuis le 5ème volet mais aussi par la présence constante d'une radio où les noms des personnes mortes sont diffusées.

Si l'on remarque un véritable développement des caractères des personnages principaux, il est dommage alors qu'il y avait matière et temps (on tourne un peu trop en rond...) de ne pas voir se développer la vie d'Albus Dumbledore alors que une importante partie du livre est basée sur cet aspect. Pourquoi noyer le spectateur dans un film qui certes est plus fidèle au livre que d'autres, mais traînant plusieurs fois en longueur, alors même qu'un personnage si crucial est laissé de côté. 

Si le film possède un point fort c'est le passage animé du conte des trois frère, véritable chef d'oeuvre graphique pour remplir une mission importante, celle de faire (enfin) avancer l'histoire. Il prend tout à fait sa place dans cette noirceur définie par le traitement en ombre chinoise, un conte sur la mort, triste et cruel avec une note de beauté venant le terminer. 

Un film moyen par sa monotonie qui manque de détails mais comme les trois derniers, il n'en reste pas moins agréable et une suite logique de la saga. 

 

Avis de Selenie ICI

 

Note :                   

12/20

 

 

Harry Potter et les Reliques de la Mort 1 (2010) de David Yates
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