Adieu Eric Rohmer
Petit interlude dans le bilan des années 2000-2009 pour rendre hommage à un monsieur du cinéma français...
Un des piliers de la Nouvelle Vague nous a quitté. Eric Rohmer, de son vrai nom Jean Marie Maurice Schérer, est décédé ce 11 janvier 2009 à l'âge de 89 ans.
Eric Rohmer fu d'abord professeur de Lettres à Vierzon avant d'écrire un roman, "Elizabeth" sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. En 1950 il devient animateur du Ciné-Club du Quartier Latin et directeur de "La Gazette du cinéma" ; c'est là qu'il fait la connaissance de Godard, Rivette, Truffaut et Chabrol (avec qui il rédigera un livre sur Hitchcock). C'est avec ces nouveaux camarades qu'il fera la renommée du magazine "Les cahiers du cinéma à partir de 1955. et dont Eric Rohmer sera rédacteur en chef de 1957 à 1963.
Le plus âgé du groupe il sera aussi le premier à s'essayer à la réalisation, ce sera en 1950 pour le court-métrage "Journal dun scélérat". Suivront d'autres courts métrages mais il faut attendre 1959 pour son premier long, "Le Signe du lion" ayant pour thème le manque de solidarité et l'argent roi.
Le début des années 60 seront un tournant. Il crée la société de production "Les films du Losange" en 1962 avec Barbet Schroeder ; la plupart de ses films seront produit par cette société. D'ailleurs le premier film produit par "Le Losange" sera aussi le premier films des Contes moraux, "La boulangère de Monceau" (1962 - court métrage). Le thème des Contes moraux sera une des grandes parties de l'oeuvre de Eric Rohmer. Les contes moraux sont basés essentiellement sur des histoires sentimentales, entre infidélité et destinée.
Les deux grands films de ce thème sont sans aucun doute "La collectionneuse" (1967) sur un triangle amoureux pas simple (phot ci-dessus à gauche), "Ma nuit chez Maud" (1969) des rencontres plus où mois importantes, beaucoup de dialogues avec une importance non négligeable de la religion et "Le genou de Claire" (1970) sur le fantasme pas si banal d'homme pour une jeune femme (photo ci-dessus à droite).
Rohmer réalise deux films hors thème, "La marquise d'O" (1976) qui n'a rien à voir avec "Histoire d'O" de Jaeckin qui est aussi son premier film en costume et "Perceval le gallois" (1978) avec Fabrice Luchini dans le premier rôle.
Rohmer s'attaque ensuite à un autre cycle dénommé Comédies e Proverbes qui débute avec "La femme de l'aviateur" (1981) ou "on ne saurait penser à rien" soit l'antithèse de "On ne saurait penser à tout" d'après Musset. Les deux oeuvres majeurs de ce thème sont "Le Beau Mariage" (1982) ou "quel esprit ne bat la campagne qui ne fait château en Espagne" d'après La Fontaine (photo ci-dessus à gauche) et "Pauline à la plage" (1983) ou "qui trop parole il se mesfait" d'après Chrétien de Troyes (photo ci-dessus à droite).
Arrive son troisième cycle avec Contes des Quatre saisons... "Contes de printemps" (1990), "Contes d'hiver" (1992), "Conte d'été" (1996) et "Conte d'automne" (1998)... Rohmer revient à un de ses thèmes de prédilection, les jeux de l'amour et du hasard.
Eric Rohmer tourne aussi des télé, des docs et aussi des courts métrages. Il est aussi érudit que discret. Il écrit aussi un essai sur Mozart et Beethoven (1999) ainsi que "Organisation de l'espace dans le Faust de Murnau" (2000). Erice Rohmer aime écrire et aime la littérature. On le sent dans ses films dont il écrit seul les scénarios. L'oeuvre de Eric Rohmer et cohérente, à part dans le paysage français avec des films épurés, que certains diront intellectuels et élitistes notamment du au fait que ces dialogues sont très littéraire. Il se vantait d'être le réalisateur qui faisait les films les plus rentables... Mais là on peut citer nombre d'autres cinéastes qui font des films peu cher et qui sont aussi suivi par un public de fidèles (Mocky, Godard entre autres).
Eric Rohmer commence le millénaire avec des films en costume, pas officiellement un 4ème cycle mais officieusement on pourrait le croire... "L'anglaise et le duc" (2000) raconte comment une aristocrate anglaise vit la révolution française ; ce film est une curiosité puisque tous les décors extérieurs sont des toiles de peinture (photo ci-dessus à gauche). Suit "Triple agent" (2004) et son dernier film (photo ci-dessus à droite) "Les amours d'Astrée et de Céladon" (2007).
Franchement je dois dire que je ne suis pas fan de Eric Rohmer, à mon humble avis un peu surestimé mais il est certain qu'il a su créé une oeuvre très cohérente, personnel et linéaire. Un conteur "très français" même si trop de ses films se ressemblent trop. En tous cas un cinéaste à voir.
Un des piliers de la Nouvelle Vague nous a quitté. Eric Rohmer, de son vrai nom Jean Marie Maurice Schérer, est décédé ce 11 janvier 2009 à l'âge de 89 ans.
Eric Rohmer fu d'abord professeur de Lettres à Vierzon avant d'écrire un roman, "Elizabeth" sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. En 1950 il devient animateur du Ciné-Club du Quartier Latin et directeur de "La Gazette du cinéma" ; c'est là qu'il fait la connaissance de Godard, Rivette, Truffaut et Chabrol (avec qui il rédigera un livre sur Hitchcock). C'est avec ces nouveaux camarades qu'il fera la renommée du magazine "Les cahiers du cinéma à partir de 1955. et dont Eric Rohmer sera rédacteur en chef de 1957 à 1963.
Le plus âgé du groupe il sera aussi le premier à s'essayer à la réalisation, ce sera en 1950 pour le court-métrage "Journal dun scélérat". Suivront d'autres courts métrages mais il faut attendre 1959 pour son premier long, "Le Signe du lion" ayant pour thème le manque de solidarité et l'argent roi.
Le début des années 60 seront un tournant. Il crée la société de production "Les films du Losange" en 1962 avec Barbet Schroeder ; la plupart de ses films seront produit par cette société. D'ailleurs le premier film produit par "Le Losange" sera aussi le premier films des Contes moraux, "La boulangère de Monceau" (1962 - court métrage). Le thème des Contes moraux sera une des grandes parties de l'oeuvre de Eric Rohmer. Les contes moraux sont basés essentiellement sur des histoires sentimentales, entre infidélité et destinée.
Les deux grands films de ce thème sont sans aucun doute "La collectionneuse" (1967) sur un triangle amoureux pas simple (phot ci-dessus à gauche), "Ma nuit chez Maud" (1969) des rencontres plus où mois importantes, beaucoup de dialogues avec une importance non négligeable de la religion et "Le genou de Claire" (1970) sur le fantasme pas si banal d'homme pour une jeune femme (photo ci-dessus à droite).
Rohmer réalise deux films hors thème, "La marquise d'O" (1976) qui n'a rien à voir avec "Histoire d'O" de Jaeckin qui est aussi son premier film en costume et "Perceval le gallois" (1978) avec Fabrice Luchini dans le premier rôle.
Rohmer s'attaque ensuite à un autre cycle dénommé Comédies e Proverbes qui débute avec "La femme de l'aviateur" (1981) ou "on ne saurait penser à rien" soit l'antithèse de "On ne saurait penser à tout" d'après Musset. Les deux oeuvres majeurs de ce thème sont "Le Beau Mariage" (1982) ou "quel esprit ne bat la campagne qui ne fait château en Espagne" d'après La Fontaine (photo ci-dessus à gauche) et "Pauline à la plage" (1983) ou "qui trop parole il se mesfait" d'après Chrétien de Troyes (photo ci-dessus à droite).
Arrive son troisième cycle avec Contes des Quatre saisons... "Contes de printemps" (1990), "Contes d'hiver" (1992), "Conte d'été" (1996) et "Conte d'automne" (1998)... Rohmer revient à un de ses thèmes de prédilection, les jeux de l'amour et du hasard.
Eric Rohmer tourne aussi des télé, des docs et aussi des courts métrages. Il est aussi érudit que discret. Il écrit aussi un essai sur Mozart et Beethoven (1999) ainsi que "Organisation de l'espace dans le Faust de Murnau" (2000). Erice Rohmer aime écrire et aime la littérature. On le sent dans ses films dont il écrit seul les scénarios. L'oeuvre de Eric Rohmer et cohérente, à part dans le paysage français avec des films épurés, que certains diront intellectuels et élitistes notamment du au fait que ces dialogues sont très littéraire. Il se vantait d'être le réalisateur qui faisait les films les plus rentables... Mais là on peut citer nombre d'autres cinéastes qui font des films peu cher et qui sont aussi suivi par un public de fidèles (Mocky, Godard entre autres).
Eric Rohmer commence le millénaire avec des films en costume, pas officiellement un 4ème cycle mais officieusement on pourrait le croire... "L'anglaise et le duc" (2000) raconte comment une aristocrate anglaise vit la révolution française ; ce film est une curiosité puisque tous les décors extérieurs sont des toiles de peinture (photo ci-dessus à gauche). Suit "Triple agent" (2004) et son dernier film (photo ci-dessus à droite) "Les amours d'Astrée et de Céladon" (2007).
Franchement je dois dire que je ne suis pas fan de Eric Rohmer, à mon humble avis un peu surestimé mais il est certain qu'il a su créé une oeuvre très cohérente, personnel et linéaire. Un conteur "très français" même si trop de ses films se ressemblent trop. En tous cas un cinéaste à voir.
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