le sexe au cinéma

Dans le dernier numéro de PREMIERE m'a décidé à écrire sur le sexe au cinéma. N'en montre-t-on pas trop depuis quelques années ?!
3/4 de mes films préférés datent d'avant 1970, rares sont les films avec des scènes de sexe explicites et les films n'en demeurent pas moins des superbes réussites. J'adore le sexe (comme beaucoup je suppose) mais je préfère le pratiquer que de voir des scènes gratuites de voyeurisme (comme "Brown bunny" de Vincent Gallo, "Ken Park" de Larry Clark ou "Baise-moi" de Despentes).
Hitchcock a réussi une scène de baiser sans baiser d'une grande sensualité dans "Les enchaînés" (1946) entre Cary Grant et Ingrid Bergman... Aujourd'hui la plupart des films montrent tout, sans originalité, crument, sans chercher à savoir si filmer autrement ne serait pas plus efficace.
Ces dernières années des films comme "Brown bunny", "Baise-moi", "Ken Park", "Twentynine palms" sont des films gratuits offert par goût du voyeurisme... Expliquez-moi si la fellation effectuée à Vincent Gallo par Chloé Sevigny était si nécessaire que ça qu'il fallait la filmer en gros plan et non simulée ?!?! Content pour Gallo mais pauvre Chloé ! Idem pour "Ken park", la masturbation a déjà été maintes fois tournée sans que l'on soit obligé d'avoir un gros plan... Bref le sexe explicite est tout juste une facilité de plus pour éviter de réfléchir à une autre façon de faire. Tout comme la mode de réaliser des suites et des remakes... Allons à la facilité, le fric rentre de toute façon.
Cependant je dois avouer que, parfois, le sexe explicite sert le film, qu'il peut être envoûtant, voir joli... Je pense notamment à "l'empire des sens" (1976) de Nagisa Oshima où dernièrement de "Intimité" (2001) de Chéreau. Mais ces films d'une grande beauté (sombre ou non) sont d'une qualité et filmé de telle façon que ces films nous permettent de comprendre la différence entre le sexe explicite qui sert l'histoire et le pseudo porno qui se sert du voyeurisme gratuit afin de ramasser du fric plus facilement.