Trop de bourgeoisie dans les scénarios ?!
Depuis quelques temps déjà je constate un fait récurrent dans les films qui m'agace beaucoup. J'ai vu dernièrement «Quelque chose à te dire» (2009) de Cécile Tellerman, en dehors de la qualité intrinsèque de l'oeuvre (plutôt un assez bon film), je remarque que pour la énième fois les scénaristes ne savent pas écrire des personnages autres que des bourgeois plus ou moins aisé (mais bourgeois tout de même !).
Dans «Quelque chose à te dire» (même réflexion pour «L'heure d'été» (2008) par exemple) il s'agit d'une famille très aisé dont on devine que même ruinés (à leurs yeux !) les membres de cette dernière seront toujours plus riches que le commun des mortels ; chef d'entreprise, officier de police, médecin, avocat... En France je pense aussi à «Le code a changé» où les protagonnistes ont tous des métiers très bien payés, au niveau social élevé... A croire que les problèmes familiaux, conjugaux et autres problèmes sont de matière plus intéressantes dans des milieux favorisés ; les ouvriers, maçons, secrétaires et autres petits salaires, les petits bougres de la France d'en-bas n'ont pas le profil souhaité. Aux Etats-Unis le constat est le même avec «Tout peut arriver» (2004) de Nancy Meyers ou «The women» (2009) dernièrement.
Bien évidemment certaines histoires justifient le choix du milieux comme la descente aux enfers d'une fille trop pourrie gâtée dans «Hell» (2005) de Bruno Chiche, comme «Le coût de la vie» (2002) de Philippe Le Guay où le thème est justement le rapport à l'argent... Mais en est-il autant d'une histoire simple comme une histoire d'amour ?! Etait-il nécessaire de choisir encore un rôle de cadre supérieur pour Valérie Lemercier dans «Agathe Cléry» ?! Les films d'ados sont du même type avec les gosses de riches de «Nos 18 ans» (2008) et de «La belle personne» (2008)... Pour lutter contre les différences de classes il y a mieux !
Pourtant, il me semble,
qu'une belle histoire d'amour peut aussi être l'apanage d'un homme
et d'une femme dont le salaire se rapproche plus du SMIC que celui
d'un médecin... En témoigne ce très joli film «Moscow-Belgium»
(2008) que je conseille à tous, genre de film qui
ne sort que dans des salles d'Art et Essais et dont l'existence est
trop courte... A croire qu'être un bourgeois estune fin en soi... A quand des héros de comédies sentimentales entre un maçon et une chômeuse ou entre un menuisier et une caissière ?! Bref à quand des histoires dont on se sentirait plus proche ?! Au lieu de remaker à tout va, adapter du déjà fait se ervir de la muiltitude de nos différences seraient déjà une bonne chose.