Pourquoi j'ai pas mangé mon père (2015) de Jamel Debbouze
Film évènement de 2015 qui est le premier film en tant que scénariste-réalisateur du comique Jamel Debbouze. Il est évident que le projet est louable et ambitieux. Adapté comme le préquel du roman "Pourquoi j'ai tué mon père" (1999) de Roy Lewis ce film d'animation, premier film européen intégralement tourné en performance-capture, est louable dans le message qu'il veut faire passer à savoir la tolérance et l'ouverture aux autres. Ambitieux car avec un budget de près de 40 millions d'euros il s'agit d'un blockbuster hexagonal que Debouzze porte depuis 2008. Malheureusement la sauce ne prend pas vraiment. Si on salue le courage de l'entreprise et l'idée force est de constater que le scénario n'a, lui, rien de neuf et qu'il y a trop d'incohérences pour qu'on puisse s'immerger à fond dans l'histoire.
1er point, faire revivre Louis De Funés est un bel hommage mais reste une très mauvais idée, la voix n'est pas parfaite et finit par agacer fortement car trop caricaturale. On constate vite que les seuls qui parlent correctement sont le couple Edouard et Lucy, les autres étant plus dans le marmonnage plus ou moins incompréhensible et lassant... Ensuite si Edouard est si intelligent et si inventif on en sait pas d'où son avance lui vient et pourquoi certaines connaissances lui soient si innées vis à vis d'autres du même domaine ou de même genre ?! Ensuite les anachronismes ont des limites, préhistoire veut dire qu'on ne peut faire de références à certaines nationalités (très récentes) par exemple. Le récit est sans surprise, le thème du vilain petit canard qui s'avère le plus vertueux est éculé depuis longtemps. Niveau humour c'est le pire, on ne rit jamais (disons presque jamais), la salle de cinéma est resté dans un silence quasi unanime. Des gags trop simples ou déjà vu, manque total d'innovation... Bref c'est ennuyeux. Un film qui n'atteint pas les objectifs, un film regardable et qui rend triste tant le potentiel donnait à rêver à une oeuvre fédératrice et marrante. C'est juste regardable. Le vrai et seul réussite du film réside dans sa BO, la musique est composée de morceaux géniaux de Nina Simone à Stevie Wonder en passant par Aretha Franklin...
Note :