La Vénus au vison (1960) de Daniel Mann
L'un des plus grandes stars du 7ème Art, Liz Taylor, la star aux yeux violets, porte ce film sur les épaules après avoir tourné quatre chefs d'oeuvres coup sur coup avec "Géant" (1956) de George Stevens, "L'Arbre de vie" (1957) de Edward Dmytryk, "La Chatte sur un toit brûlant" (1958) de Richard Brooks et "Soudain l'été dernier" (1959) de J.L. Mankiewicz... Mine de rien ce film offre un rôle inhabuel pour la star qui joue ici une escort girl capricieuse, un peu paumée et qui la joue femme du monde sûre d'elle. Gloria (Liz Taylor) quitte le logement où elle vient de passer la nuit, se vexe parce qu'elle trouve 200 dollars et part en "empruntant" le manteau de fourrure de l'épouse...
Déjà on se demande pourquoi elle se vexe, 200 dollars étant le tarif. Ensuite tout est mis en oeuvre pour qu'on ait de l'empathie pour cette femme en donnant des infos plus ou moins subtilement. Mais le pire est le moment de la crise, le playboy millionnaire qui s'énerve finalement pour rien est d'une incohérence qui laisse perplexe. Néanmoins le film a son charme, on s'amuse de la cause (une fourrure), des déboires sentimenaux alors qu'aujourd'hui un vison de ce genre est plutôt rare dans nos films. N'empêche que Liz taylor obtiendra l'Oscar de la Meilleure actrice en 1961 pour ce rôle au détriment d'une Shirley MacLaine sans doute plus "méritante" dans "La Garçonnière" (1960) de Billy Wilder tandis que Miss Taylor aurait dû l'avoir précédemment pour son rôle dans "Soudain l'été dernier" (1959) plutôt que notre frenchie Simone Signoret pour "Les Chemins de la haute ville" (1959) de Jack Clayton. Pour l'anecdote, il est tout aussi amusant de remarquer que l'acteur Laurence Harvey (le millionnaire) était aussi le partenaire de Signoret, un véritable porte bonheur pour l'Oscar !... Bref, "La Vénus au Vison" n'est ni le meilleur film ni le meilleur rôle d'Elizabeth Taylor mais reste un mélo de bonne facture. Un film à Oscar qui permettra juste après à Liz Taylor de devenir la première actrice à 1 million de dollars pour le chef d'oeuvre "Cléopâtre" (1963) de J.L.Mankiewicz.
Note :