Indiana Jones et le Temple Maudit (1984) de Steven Spielberg.
Après le succès de "Les Aventuriers de l'Arche Perdue" Spielberg lance la suite, cette fois sans son partenaire George Lucas, à l'exception de leur caméo en touristes à l'aéroport. Changement de scénaristes également, exit les excellents Lawrence Kasdan et Philip Kaufman et bienvenue au duo Willard Huyck et Gloria Katz déjà à l'oeuvre sur "American Graffiti" (1973) de (justement) George Lucas. Par contre, Spielberg garde ses fidèles que sont le compositeur John Williams (le thème de Indiana Jones est cultissime) et le Directeur Photo Douglas Slocombe. Evidemment la star Harrison Ford, auréolée au passage de la saga "Star Wars" et du chef d'oeuvre "Blade Runner" (1982), reprend du service avec chapeau et fouet en prime. Outre le héros, pas de personnages de retour ici, mais de nouvelles rencontres dont un jeune garçon débrouillard et une chanteuse de cabaret.
Le premier est joué par le jeune Jonathan Ke Quan qui sera aussi dans "Les Goonies" (1985) de Richard Donner produit et écrit par Steven Spielberg, la seconde est interprétée par Kate Capshaw, future madame Spielberg, qui remplace une certaine Sharon Stone tout d'abord pressentie ; l'ironie veut que cette dernière partira à l'aventure dans "Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon" (1985) de Jack Lee Thompson. Notons la présence de Dan Aykroyd et Amrish Puri qui venaient de se faire remarquer dans "Ghandi" (1982) de Richard Attenborough. Cette fois l'histoire prend une tournure un peu différente, au grand divertissement grand public du premier opus on passe cette fois à un film un peu plus violent d'où un classement PG-13 soit une interdiction au moins de 13 ans non accompagné. Un choix qui se ressentira au box-office avec un peu moins de billets verts. Mais alors que les aventures du premier film se déroulent en 1936 celui-ci se déroule en 1935, il s'agit donc d'un prequel ! Indiana Jones part donc à l'aventure où il doit lutter contre une secte secrète pour un joyau aux pouvoirs extraordinaires.
Après "L'Homme de Rio", cette fois l'histoire est inspirée directement de la BD Tintin notamment des albums avec l'ami Tchang dont est tiré directement celui Demi-Lune. Toujours aussi rythmé et aux rebondissements toujours aussi trépidants voire encore plus avec des dangers plus importants et aux violences plus fatales. Indiana Jones se fait encore plus téméraire, moins romantique et plus goujat (le fouet pour faire passer un message à sa belle !) pour des scènes d'anthologie plus nombreuses encore qui vont du saut d'un avion à la poursuite dans la mine en passant par le pont suspendu. L'exotisme est toujours aussi dépaysant avec un mix action-humour toujours aussi efficace. Moins grand public mais plus "viril" , Spielberg signe un film d'aventure un peu plus "sérieux" mais tout aussi divertissant. Le succès est au rendez-vous, la baisse sensible étant due à son interdiction, mais qui ne fermera pas la porte au troisième opus avec le futur "Indiana Jones et la Dernière Croisade" (1989)...
Note :