Fast and Furious : Tokyo Drift (2006) de Justin Lin

Après le joli score au box-office du film "Fast and Furious" (2001) de Rob Cohen et du plus décevant "2 Fast 2 Furious" (2003) de John Singleton, il aura fallu attendre un peu plus pour ce n°3. Ainsi cette fois il aura fallu chercher une co-production japonaise ainsi qu'un nouveau casting qui fait donc de ce film un spin-off officiel et non pas une suite bien qu'il sera intégré plus tard. Pour ce nouveau projet le scénario est signé par Chris Morgan qui vient de signer le film "Cellular" (2001) de David Richard Ellis. La réalisation est confiée à Justin Lin qui a auparavant signé "Better Luck Tomorrow" (2002) et "Annapolis" (2006). Pour ce 3ème opus la production est dotée d'un budget de 85 millions de dollars soit légèrement plus que le n°2 mais le succès est cette fois en berne avec seulement 159 millions de dollars ce qui paraît comme un échec face aux deux premiers films... 

Sean Boswell un passionné de courses automobiles a eu des ennuis judiciaires et pour éviter la prison doit accepter la tutelle de son père, militaire basé à Tokyo. Mais là-bas il a d'abord des difficultés à s'intégrer jusqu'à sa rencontre avec Twinkie qui lui fait découvrir le "drift', un milieu de courses automobiles clandestines. Il va surtout devoir se confronter à DK, tenant du titre enclin aux méthodes peu éthiques... Au casting donc pas de Paul Walker alias Brian, pas de protagonistes vus dans les deux précédents opus, mais on a un caméo qui annonce le retour de Vin Diesel alias Dom pour un "Fast and Furious 4" qui sera signé du même réalisateur et du même scénariste. Cette fois le rôle principal est tenu par Lucas Black vu entre autre dans "Retour à Cold Moutain" (2003) de Anthony Minghella et "Jarhead" (2005) de Sam Mendes. Le méchant DK est incarné par Brian Tee remarqué auparavant dans "Nous Etions Soldats" (2002) de Randall Wallace et "Braqueurs Amateurs" (2005) de Dean Parisot. On rencontre pour la première fois le personnage de Han Lue joué par Sung Kang, acteur vu dans "Pearl Harbor" (2001) de Michael Bay et "Better Luck Tomorrow" (2002) de Justin Lin qu'il retrouvera comme d'autres dans "Fast and Furious 4". Autrement citons une légende du film de kung-fu à la mode Hong-Kong Sonny Chiba vu notamment dans "The Street Fighter" (1974) de Shigehiro Ozawa, "Le Samouraï et le Shogun" (1978) de Kinji Fukasaku et aussi "Kill Bill 1" (2003) de Quentin Tarantino...

le film démarre mal d'emblée puisque dès les premiers instants on ne peut que constater le charisme inexistant du personnage principal joué par ailleurs par acteur pas crédible en jeune de 18 ans, ce qui est dommageable quand on est un héros censé porté un film d'action. Pourtant la première scène de course qui ouvre le film est efficace et donne le ton. Malheureusement à l'arrivée au Japon on se dit que le film aurait dû rester à domicile. On se retrouve avec un Japon caricaturé et/ou faussé, des organisations des courses à l'occidental, le côté high tech, jusqu'à cette imagerie des Yakuzas à l'occidental (?!). Mais on est encore plus gêné par le sidekick black, qui est comme par hasard le petit voyou looser qui fait sa place avec du recel de produits à refourguer à qui veut. Finalement le seul atout du film est le drift en question (Tout savoir ICI !) qui donne son originalité à cet épisode Fast and Furious. La perte de repères ou la question de l'intégration sont des sujets inexploités, juste des prétextes, du vent. Un héros qui joue les don juan au sourire en coin, beaucoup de drift (que c'est ennuyeux !) et puis point final. Un film qui s'oublierait vite si ce n'était un film qui aura son importance plus tard puisqu'il sera le film qui fera la jonction chronologiquement avec "Fast and Furious 6" via une séquence précise. Ce film surnage donc à peine, et seulement parce que le succès de la franchise lui donne une légitimité qui est survenu bien après sa sortie en salles. Sinon, ce film est un cliché à lui seul, sans panache et émotion.

Note :            

Pour info bonus, Note de mon fils de 12 ans :