Black Clover : l'Épée de l'Empereur-Mage (2023) de Ayataka Tanemura

par Selenie  -  6 Juillet 2023, 15:42  -  #Critiques de films

Premier long métrage d'animation adapté du shônen manga "Black Clover" (2015-...) écrit et dessiné par Yuki Tabata. Un manga vendu à ce jour à plus de 20 millions d'exemplaires et qui a déjà été porté sur petit écran (2017-2021). La réalisation a été offerte à Ayataka Tanemura, qui a débuté comme animateur notamment sur les séries TV animées "Naruto : Shippuden" (2012-2013) ou "Nisekoi" (2014-2015) mais qui connaît surtout bien le manga puisqu'il a réalisé plusieurs épisodes de la série TV animée "Black Clover" (2017-2018). Le scénario est signé de deux inconnus, Johnny Onda et Ai Orii. Si le film reprend plutôt fidèlement la trame du manga plusieurs nouveaux personnages sont introduits dans cette histoire...

Dans un monde où la magie est reine, Asta et Yuno, deux amis, rêvent de devenir empereur-mage mais Asta n'est pas doté de pouvoirs magiques alors que Yuno a des capacités hors normes. Mais alors que Yuno reçoit un grimoire magique à quatre trèfles, Asta est choisi plus tard par un grimoire d'un trèfle à cinq feuilles, un grimoire d'anti-magie. Bientôt, Asta va apprendre que son absence de pouvoir magique lui donne un tout autre pouvoir qu'il va devoir apprendre à manipuler contre des anciens empereurs-mages menés par Conrad Leto... Notons que la musique est signée de Minako Seki compositeur entre autre de la série TV animée "Kingdom" (2012-2014)... Précisons que ce film est une histoire originale sans lien directe avec la trame du manga original mais qui fait toutefois suite au dernier épisode de la dernière saison de la série animée, le film est prend donc place après les événements de l'épisode n°170 de la saison 4 de la série TV animée. Ce long métrage est l'archétype des longs métrages d'animation manga et est donc truffé des mêmes défauts récurrents du genre. Côté purement subjectif il y a le graphisme et l'animation typique du genre et qui reste entièrement interchangeable avec des tonnes de manga comme "Naruto" ou "One Piece". 

Aussitôt on est éberlué par la pauvreté des dialogues ineptes ("si vous mourrez je vous réduirais en cendre" ?! ou marteler des phrases toute faites aux messages hyper démago et moralisateur au point que Disney est battu largement), truffés d'injures qui paraissent anachroniques ou peu cohérents avec le reste, et surtout hyper et sur-explicatifs allant jusqu'à énoncer des évidences ou décrire ce qu'on voit à l'écran, bref à croire que les spectateurs sont trop stupides pour suivre le récit. Un récit pourtant limpide, si primaire et primitif que ça nous laisse bouche-bée. En effet, 02 pour 1h45 de combats dantesques où on pense parfois à des oeuvres comme "les Chevaliers du Zodiaque" ou même "Dragon Ball", un étirement des scènes de combat comme la succession de 5-6 épisodes de séries animées. Les scènes de combats sont un capharnaüm sans nom, aucune vision d'ensemble, aucune fluidité juste des sortes de kaléidoscopes psychédéliques, il manquerait presque les bulles de BD avec onomatopées au milieu de l'écran façon comics des années 50 avec en prime des personnages hyper caricaturaux. Pauvreté des décors, néant du scénario, construction narrative foutraque, on frôle le calvaire. On est à des années-lumière même des récents "Jujutsu Kaisen" (2022) de Park Sung-Ho ou "Suzume" (2023) de makoto Shinkai.

 

Note :  

06/20

 

Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :               

12/20
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