Hunger Games : la Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur (2023) de Francis Lawrence

De 2012 à 2015, nous avons suivi au cinéma, les aventures de Katniss au cours de son parcours dans les Hunger Games jusqu'à sa rébellion contre le Capitole, sous les réalisations de Gary Ross et de Francis Lawrence. Ce dernier signe de nouveau, un chapitre, un préquel, toujours issu des œuvres littéraires de Suzanne Collins. 

Peu de temps après le soulèvement des districts, une nouvelle moisson a lieu mais les règles depuis l'établissement des Hunger Games changent, cette fois, les tribus ont des mentors. Coriolanus Snow, qui cherche à retrouver la gloire passée de sa famille, se retrouve attaché au destin d'une jeune fille issue du district 12 : Lucy Gray Baird. 

Francis Lawrence réalise un film bien plus sombre que la saga Hunger Games originelle. L'atmosphère est malsaine, vengeance et pouvoir sont des pions que chacun manipule pour ses intérêts et prendre les rênes du Capitole. Les Hunger Games est l'élément central auquel tout tourne, l'élément charmant de cette noirceur arrive avec le personnage de Lucy Gray qui avec ses chansons (mêmes sombres) donne un peu de couleurs et de légèreté. 

Les personnages sont extrêmement bien détaillés, beaucoup plus profonds, marchant sur le fil de l'ambivalence, loin de ce que les volets précédents nous avaient habitués ! On apprécie le côté sombre de Corionalus Snow, interprété par Tom Blyth qui émerge petit à petit et la fraicheur chantante de Lucy Gray apportée par Rachel Zegler qui vient masquer ses peurs les plus profondes. La complicité des deux acteurs fonctionne très bien et on suit avec passion leur aventure. Les personnages secondaires viennent ponctuer l'avancée noire de Corionalus Snow, devenant les déclencheurs de son apprentissage, superbe Peter Dinklage qui par sa volonté de vengeance va donner toutes les dimensions d'un maitre du jeu à Snow et Viola Davis, en demi-teinte, les armes d'un contrôle absolu. 

Heureusement l'ensemble des prestations nous fait oublier les incohérences ponctuelles du scénario ainsi que la partie chanson du film qui pourrait en agacer plus d'un, personnellement, les chansons apporte autant de fraicheur que de longueur, il manque juste une question d'équilibre mais ça reste un ensemble agréable . Le problème majeur du film réside dans la longueur du film facilement amputable de 30 à 40 minutes, le rythme étant trop saccadé alors même qu'il est déjà découpé en 3 parties distinctes.

L'ascension de Snow étant à peine esquissée, on peut s'attendre à d'autres volets mais j'émets un doute quant à repartir sur une saga, alors que celui-ci donne assez à l'imaginaire pour contenter les spectateurs et ce malgré des questions sans réponses.

Clairement, pour un préquel, il est beaucoup plus abouti que les Hunger Games originels et beaucoup plus appréciable, une très bonne surprise surtout dans l'écriture et l'évolution des personnages. 

Avis de Selenie ICI !

Note :