Le rire a-t-il disparu ? REsuite !
En allant voir "Cyprien" de Elie Semoun et "Coco" de Gad Elmaleh j'ai eu un déclic, une sorte de Eurêka, il était temps depuis autant de films vus et revus... Suite à mes deux premiers articles sur le sujet (rappel ici et là) voilà que j'ai une idée plus précise du mal comique français au cinéma.
Le problème c'est qu'aujourd'hui les comiques, les scénaristes et autres cinéastes ne savent plus comment traiter les scènes de couples et leurs déboires amoureux. En effet la force d'une comédie c'est le rythme, le tempo doit absolument éviter la montagne russe et force est de constater que quasi toutes les comédies ont un passage où le couple a une crise et une sorte de rupture sentimentale qui transforme alors le film comique en un mélo qui plombe le rythme du film et ennuie profondément le spectateur qui veut rire ; n'est-il pas venu pour ça ?!
Dans "Diners de cons" Francis Veber a le chic pour se servir de ce crack amoureux pour nourrir ses dialogues et non pas pour nourrir un pseudo besoin d'émotion pure que certains pourraient mettre sur une doléance du public. Il n'en est rien ! Les gens vont voir une comédie pour rire, tout simplement. Si ils voulaient une histoire d'amour plus ou moins dramatique d'autres genres de films existent. De "La Belle américaine" (1961) de Robert Dhéry à "Diners de cons" (1998) de Veber en passant par "Le père Noël est une ordure" (1982) de Jean-Marie Poiré ou même les films tels que "Le gendarme se marie" (1968) de Jean Girault et "Hibernatus" (1969) de Edouard Molinaro avec le couple épatant que formaient Louis De Funès et Claude Gensac... Dans tous ces films ce sont les histoires d'amour et leurs mini-ruptures qui sont tournées dans le même élan que les autres scènes du film et surtout pas de croire qu'il faut tourner une sorte de parenthèse romantique comme si ça devait être une obligation, une sorte de respect du sentiment et de la situaion. Une comédie est un film qui se doit d'être comique et donc de prendre avec légèreté et humour chaque scène.
Dans "Coco" justement (même si ce n'est pas le seul problème du film) la comédie est présente à tout moment sauf lors des 20 dernières minutes ; Lorsque la femme de Coco fait sa crise la comédie passe dans un autre genre plus mélodramatique, on ne rit plus du tout, on ne sourit même pas, c'est mignon tout au plus (niais surtout) mais le spectateur sort du film en se disant qu'il pouvait faire confiance à Gad Elmaleh pour avoir 1h45 de détente et de rire alors que l'histoire finit avec une morale à deux sous et 20mn qui en dure 40...
D'alleurs question morale il se pose aussi un problème... Un film peut être morale mais il faut savoir mettre de côté de politiquement correct et la dénonciation trop frontale. L'ironie, la satire, l'humour corrosif et caustique, oser les divers degrés... Ce qu'arrive parfaitement à faire Michel Hazanavicius pour sa saga "OSS 117..." aidé merveilleusement par un Jean Dujardin qui persiste et signe. Ils sont arrivés tous les deux à faire un héro d'un homme raciste primaire et mysogine...
Depuis quelques temps déjà personne ose vraiment, on retourne vers une peur de choquer, d'aller trop loin... Il en faut pour tout le monde et si un spectateur est déçu ou choqué un autre adorera et en redemandera.
Le problème c'est qu'aujourd'hui les comiques, les scénaristes et autres cinéastes ne savent plus comment traiter les scènes de couples et leurs déboires amoureux. En effet la force d'une comédie c'est le rythme, le tempo doit absolument éviter la montagne russe et force est de constater que quasi toutes les comédies ont un passage où le couple a une crise et une sorte de rupture sentimentale qui transforme alors le film comique en un mélo qui plombe le rythme du film et ennuie profondément le spectateur qui veut rire ; n'est-il pas venu pour ça ?!
Dans "Diners de cons" Francis Veber a le chic pour se servir de ce crack amoureux pour nourrir ses dialogues et non pas pour nourrir un pseudo besoin d'émotion pure que certains pourraient mettre sur une doléance du public. Il n'en est rien ! Les gens vont voir une comédie pour rire, tout simplement. Si ils voulaient une histoire d'amour plus ou moins dramatique d'autres genres de films existent. De "La Belle américaine" (1961) de Robert Dhéry à "Diners de cons" (1998) de Veber en passant par "Le père Noël est une ordure" (1982) de Jean-Marie Poiré ou même les films tels que "Le gendarme se marie" (1968) de Jean Girault et "Hibernatus" (1969) de Edouard Molinaro avec le couple épatant que formaient Louis De Funès et Claude Gensac... Dans tous ces films ce sont les histoires d'amour et leurs mini-ruptures qui sont tournées dans le même élan que les autres scènes du film et surtout pas de croire qu'il faut tourner une sorte de parenthèse romantique comme si ça devait être une obligation, une sorte de respect du sentiment et de la situaion. Une comédie est un film qui se doit d'être comique et donc de prendre avec légèreté et humour chaque scène.
Dans "Coco" justement (même si ce n'est pas le seul problème du film) la comédie est présente à tout moment sauf lors des 20 dernières minutes ; Lorsque la femme de Coco fait sa crise la comédie passe dans un autre genre plus mélodramatique, on ne rit plus du tout, on ne sourit même pas, c'est mignon tout au plus (niais surtout) mais le spectateur sort du film en se disant qu'il pouvait faire confiance à Gad Elmaleh pour avoir 1h45 de détente et de rire alors que l'histoire finit avec une morale à deux sous et 20mn qui en dure 40...
D'alleurs question morale il se pose aussi un problème... Un film peut être morale mais il faut savoir mettre de côté de politiquement correct et la dénonciation trop frontale. L'ironie, la satire, l'humour corrosif et caustique, oser les divers degrés... Ce qu'arrive parfaitement à faire Michel Hazanavicius pour sa saga "OSS 117..." aidé merveilleusement par un Jean Dujardin qui persiste et signe. Ils sont arrivés tous les deux à faire un héro d'un homme raciste primaire et mysogine...
Depuis quelques temps déjà personne ose vraiment, on retourne vers une peur de choquer, d'aller trop loin... Il en faut pour tout le monde et si un spectateur est déçu ou choqué un autre adorera et en redemandera.
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