Brèves de Comptoir (2014) de Jean-Michel Ribes
André Dussolier, Didier Nénureau, Yolande Moreau, Chantal Neuwirth, Laurent Gamelon, Régis Laspalès, Grégory Gadebois, Dominique Pinon, Valérie Mairesse, Samir Guesmi, Lola Naymark, Bruno Solo, François Morel... etc... Un casting impressionnant réunis autour de l'adaptation des désormais cultes "Brèves de Comptoir". Ces dernières sont recueillies (3000 nouvelles par an) par l'ex-journaliste de Hara-Kiri Jean-Marie Gourio qui a sorti le premier recueil en 1987 et qui depuis ressort un receuil tous les ans et qui a connu plusieurs adaptations au théâtre.
La rencontre Gourio-Ribes ne date pas d'hier et il semble finalement assez naturel que le film soit l'oeuvre des deux. Le réalisateur du trop mésestimé "Musée Haut, Musée Bas" (2007) signe donc un film autour des Bréves de comptoir mais sans avoir réussi à sortir de l'écueil du théâtre filmé. Ribes a pourtant annoncé vouloir se rapprocher du western, utilisant une steadicam e le cinémascope. Malheureusement Ribes ne s'en sert que modestement. Non pas que le théâtre filmé soit un problème en soi mais le scénario tourne essentiellement autour des citations, ce qui ajoute une lourdeur déjà présente aux décors statiques et peu créatif. De scénario finalement il n'y en a pas vraiment, il s'agit d'une succession ininterrompue de citations (de brèves de comptoir donc) qui s'enchainent non stop pendant 1h40. Les bons mots n'en sont pas vraiment puisqu'aucune ne sort réellement du lot. Oui elles sont toute savoureuses et on se pique de deviner les vraies bonnes répliques de celles sorties sottement par des imbéciles sans doute plus ou moins alcooliques. La direction d'acteurs montre également ses limites dans cet exercice casse-gueule, à force de réciter bêtement des lignes de textes certains surjouent voir robotisent leur jeu. Bref on se dit qu'il vaut mieux lire les recueils surtout que nombre de ces brèves nous paraissent avoir été entendues déjà mille fois. Le matériau d'origine reste une belle idée, son adaptation l'est déjà beaucoup moins.
Note :