La Promesse d'une vie (2015) de Russell Crowe
Premier long métrage de l'acteur australien avec une fresque historique inspirée vaguement des écrits du lieutenant-colonel Cyril Hughes (interprété dans le film par Jai Courtney)... Et on pense aussi au film "Il faut sauver le soldat Ryan" (1998) de Streven Spielberg, non pas dans la forme (on en est loin !) mais dans le sujet... Sauver le survivant d'une fratrie victime d'une guerre, comme pour sauver ce qui peut l'être d'une famille meurtrie. Outre le titre français stupide on s'interroge aussi sur le titre original "The Water Diviner" (le sourcier), on cherche encore le lien...
Néanmoins Russell Crowe nous plonge dans un conflit très peu traité au cinéma, si 14-18 est connue la bataille de Gallipoli reste assez méconnue (rappelons toutefois le film éponyme de Peter Weir en 1981 avec l'autre australien Mel Gibson). Gallipoli est une bataille qui s'est déroulée en 1915-1916, Joshua Connor décide de partir chercher ses fils sur les lieux après le décès de son épouse en 1919. La guerre mondiale est finie, alliés et turcs tentent de reconstruire avec la récupération des corps d'un côté et la Turquie qui tente de se relever. Le père arrive donc comme un cheveu sur la soupe au milieu d'un bourbier qui ne le concerne pas. Mise en scène académique et parfois pataude, Russell Crowe signe un film honnête car sincère, plein d'humanisme mais qui reste bancal et sans surprise. Trop vite on devine ce qu'il va se passer, trop évident. La rencontre avec la veuve turque (sublime Olga Kurylenlo) offre la fin, le happy end nous est servi dès la bande-annonce (une phrase dit tout) et les flash-backs sont invraisemblables (papa est devin ?!). A côté de ça, bon casting pour un récit qui ne manque pas d'intérêt. On salue la richesse du fond, montrant succinctement mais intelligemment le contexte historique (sans doute un peu trop sage) et, surtout, en évitant tout manichéïsme.
Note :