American Stories (2013) de Wayne Kramer
Voilà exactement le genre de film qui peut attiser notre curiosité. Un spitch dont on devine que ce sera tout ou rien, une belle brochette d'acteurs et un film qui n'est pas sorti sur nos écrans... Le réalisateur a signé des films plutôt pas mal sans avoir marqué l'histoire avec "Lady Chance" (2002), "La Peur au ventre" (2007) et "Droit de passage" (2009). Des films dont il était également scénariste, mais cette fois le scénario est signé d'un inconnu, Adam Minarovich, qui s'est fait la main sur quelques épisodes des séries "Les frères Scott" et "The Walking Dead"... Une chose est sûre il a dû fumer des produits hilarants pour pondre un scénario aussi délirant et bizarre. De son titre original "Pawn Shop Chronicles" qui est le nom du magasin d'un prêteur sur gage qui va être au centre de trois récits.
Un film à sketchs donc, où des personnages venus déposer leurs objets à ce mont-de-piété vont devoir faire face aux conséquences. Vincent d'Onofrio est le prêteur sur gage plus ou moins raciste, Brendan Fraser est un sosie plutôt convaincant du King, Paul Walker est un junkie surexcité, Elijah Wood un pervers psychopathe, Matt Dillon un nouveau marié qui pète un plomb... Tout un panel de dégénérés qui se retrouvent mêlés plus ou moins à l'insu de leur plein gré dans des affaires toutes aussi improbables qu'étranges avec, d'ailleurs, une dose de mysticisme complètement débile. On rit nerveusement 2-3 fois, c'est si inattendu qu'on se sent obligé de réagir dans ce bourbier du 7ème degré. Une partie en pétage de plomb de loosers hallucinatoire, une partie en rape and revenge torture porn et une partie en vente de son âme au diable façon comédie musicale... Un OFNI (Objet Filmé Non Identifié) qui a le mérite d'être assez unique en son genre. Comme tous les films à sketchs l'ensemble est souvent bancal, mais c'est ici encore plus vrai. Il y a de bonnes idées mais mal mises en scène, il y a de bonnes choses mais pas toujours avec de bonnes idées. Bref, c'est un capharnaüm qui ne peut que tomber dans l'oubli façon Alan Smithee !
Note :