Small Crimes (2017) de E.L. Katz

par Selenie  -  25 Mai 2017, 09:48  -  #Critiques de films

Après une expérience collective sur "The ABCs of Death 2" (2014) films d'horreur à segments le réalisateur E.L. Katz avait réussi i, joli coup avec le thriller trash et déjanté "Cheap Thrills" (2014), il revient avec un thriller plus sage, malheureusement aurions-nous envie de dire... Mais loin d'être mauvais le cinéaste signe un second long métrage adapté du roman éponyme (2008) de Dace Zeltserman, solide et efficace où un flic ripoux sort de prison après 6 ans de captivité et revient dans sa ville où le retour à la normale ne va pas se faire aussi facilement, son passé étant encore bien présent. La très bonne idée du film c'est de sortir des sentiers battus du genre. En effet, habituellement, dans la très très grande majorité des cas le flic serait soit condamné par erreur soit il reviendrait avec la meilleure volonté du monde pour se racheter, ici pas du tout, le ripoux reste finalement un beau salaud égoïste qui va effectivement tout faire pour s'en sortir mais en se moquant pas mal des dommages collatéraux.

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Ce flic ripoux repris de justice est interprété par Nikolaj Coster-Waldau révélé par la série "Game of Thrones" (2011-...) et vu dans "Headhunters" (2013) de Morten Tyldum et "L'Epreuve" (2015) de Erik Poppe. Ses parents sont joués par deux sublimes acteurs, Robert Forster l'éternel Max le prêteur sur gage de "Jacky Brown" (1997) de Quentin Tarantino et la toujours intimidante Jacki Weaver vu dans "Animal Kingdom" (2010) de David Michôd et "Stoker" (2013) de Park Chan-Wook. En prime on constate la présence de l'acteur et scénariste du film, Macon Blair qui nous avait scotché dans l'excellent film "Blue Ruin" (2014) et "Green Room" (2016) de Jérémy Saulnier et, surtout, qui vient de réaliser son très bon premier long métrage "I Don't Feel At Home In This World Anymore" (2017). 

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Précisons que les deux producteurs, David Lancaster et Stephanie Wilcox était déjà derrière des petits bijoux comme "Drive" (2011) de Nicolas Winding Refn et "Whiplash" (2014) de Damien Chazelle... Si le "héros" est un beau salopard, le tout est de savoir jusqu'où il va aller, suivre son cheminement où pratiquement pas un personnage est vertueux à 100%. Tout le monde semble prêt à tout (ou presque) et semble pouvoir virer de bord si besoin était. Le plus gros soucis est la quasi absence de corrélation directe entre le passé (avant l'emprisonnement) avec le présent. On aurait aimé également plus d'implications de certains protagonistes et moins d'autres (les parents entre autre). Néanmoins E.L. Katz signe un second film de très bonne facture, mêlant une fois de plus humour cynique et violence de belle façon. Un réalisateur à suivre...

 

Note :           

14/20
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