Keepers (2019) de Kristoffer Niholm

par Selenie  -  18 Juillet 2019, 09:03  -  #Critiques de films

Ce film est écrit et produit par l'équipe derrière "Set Fire To The Stars" (2014) de Andy Goddard et "Pom-Pom Ladies" (2019) de Zara Hayes, des films encore inédits chez nous. De son titre en V.O. "The Vanishing" (disparition) il est devenu en V.F. "Keepers" (gardiens), ne demandons pas pourquoi !?!... Si cette histoire est inspirée d'un fait réel, à savoir la disparition des gardiens de phare des îles Flannan en 1900 qui est restée mystérieuse et sans dénouement, le récit ici relatée est entièrement fictif, issue de l'imagination des scénaristes. A la réalisation on trouve un inconnu qui a fait l'essentiel de sa carrière à la télévision danoise, Kristoffer Niholm signe donc son premier long métrage après plus de 40 ans de carrière dans des postes techniques... On suit donc trois générations de gardiens de phare qui découvrent un cadavre et un coffre, scellé. Outre les choix de chacun sur ce coffre, bientôt ils vont aussi devoir accueillir des visiteurs sur leur île isolée...

Ces trois gardiens sont incarnés par Gerard Butler, également producteur, vu dans "Criminal Squad" (2018) de Christian Gudegast et "Hunter Killer" (2018) de Donovan Marsh, Peter Mullan vu récemment dans "Hostiles" (2018) de Scott Cooper puis le jeune Connor Swindells révélé par la série TV "Sex Education" (2019-...). Chez les visiteurs impromptus on reconnaitra le danois Soren Malling vu dans "Hijacking" (2013) et "A War" (2016) tous deux de Tobias Lindholm et Gary Lewis remarqué dans "Billy Elliott" (1999) de Stephen Daldry, "Gangs of New-York" (2002) de Martin Scorcese et "Neds" (2010) de Peter Mullan... Au vu du speech on pense forcément à l'excellent "Le Phare du Bout du Monde" (1971) de Kevin Billington (et en attedant le prochain "The Lighthouse" de Robert Eggers ?!), la différence notable étant la violence gratuite et le coté psychopathe des "pirates". Le film débute de façon naturaliste, avec ses gardiens isolés et leur routine ouvrière dans un univers particulièrement rude. On remarque ensuite les différences entre les trois hommes, de génération différente et aux situations personnelles dsitinctes. On apprécie cette immersion réaliste et quasi inédite dans un milieu très peu décrite au cinéma.

 

 

 

 

 

 

 

Mais le récit prend vraiment son envol lors de la découverte du cadavre et du coffre. La tension monte ensuite par palier plus ou moins important, doucement et fluide avec quelques montées en pression plutôt bien orchestrées. Néanmoins, on tiquera sur le fait que les "pirates" semblent être sûr que leur camarade a bien accosté sur cette île. Comment et pourquoi ?! Un tantinet invraisemblable sur ce point. A partir d'une histoire simple on nous raconte un fait qui n'a rien de surréaliste, ainsi isolé et ajouté à la tragédie humaine ce récit regroupe des sentiments et des drames alliant paranoïa et dilemne moral dans un huis clos prenant. Les acteurs sont impeccables, voir même impressionnants dont un Gerard Butler transfiguré dans la dernière partie. La toute fin manque sans doute de panache mais elle n'est pas illogique. Un très bon moment qui manque de peu d'être un grand film.

 

Note :                 

 

13/20

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