Décès de Ken Russell
Il y a quelques jours le 27 novembre 2011 le réalisateur Ken Russel est décédé. Assez peu connu du grand public il n'en demeure pas moins que 2-3 de ses films ont marqués le cinéma.
Né en 1927 en Angleterre (Southampton) touche du doigt le cinéma dès 7 ans où il se voit offrir un projecteur de cinéma ! Promis à une carrière dans la chaussure (ses parents tiennent leur entreprise) il débute sa vie d'adulte en tant que marin dans la marine marchande dès 1945. Il tourne ddéfinitivement le dos à l'entreprise familiale et se lance dans la danse vers 1950 notamment en étant danseur au Ny Norsk Ballet. Il s'essaie à la photographie avant de se faire remarquer fin des années 50 par son style innovant en réalisant une série de court-métrage pour la BBC. Il adapte pendant cette période la vie de plusieurs grands compositeurs comme Strauss.
Il se spécialise donc dans le documentaire TV avant de réaliser son premier long métrage de fiction avec "French dressing" (1964) comédie légère enhommage à Brigitte Bardot. Il faut attendre le film d'espionnage sur fond de Guerre Froide (photo ci-dessus) "Un cerveau d'un milliard de dollars" (1967) avec Michael Caine et Françoise Dorléac pour se faire connaitre un peu plus mais c'est le succès (et une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur-photo ci-dessous) de "Women in Love" (1969) film connu pour être le premier à avoir montré à l'écran le sexe masculin lors d'une lutte nue entre Alan Bates et Oliver Reed ; une scène qui avaitfait scandale à l'époque.
La réputation de Ken Russell est faite et il se fera conaitre pour son penchant pour la sexualité (l'homosexualité en particulier), un style flamboyant et baroques, n'ayant pas peur des polémiques...
Il réalise "Music Lovers" (1970) sur un amour impossible entre Tchaïkovski, homosexuel, avec une jeune femme ingénue. Ken Russell renoue avec le scandale et le succès avec "Les diables" (1970) qui marque par son érotisme et ses scènes de suppilces (photos ci-dessus et ci-dessous). Le style subversif et sans compromis le démarque de ses contemporains mais voit ses films interdits aux plus jeunes.
Ken Russell réalise ensuite plusieurs biopics le plus souvent des artistes connus... "Le messie sauvage" (1972) sur le sculteur f rançais Henri Gaudier, "Mahler" (1974) sur le compositeur autrichien homonyme, "Litzomania" (1975) sur le compositeur Litz...
Arrive enfin l'année où Ken Russell prend les commandes de l'opéra-rock (photos ci-dessus et ci-dessous) du plus grand groupe de rock de tous les temps (c'est mon humble avis :) ) ; Après "Phantom of the paradise" de De Palma et avant "The rocky Horror picture show" de Jim Sharman sort "Tommy" (1975), le firmament du groupe d'après l'album de The Who sorti en 1969... BO génialissime et casting au melting-pot flamboyant voyez- plutôt : The Who (of course), Jack Nicholson, Tina Turner, Elton John, Eric Clapton, Ken Russell lui-même (l'éclopé), Keith Moon, Oliver Reed...
Il réalise un film sur Noureev "Valentino" (1977) avant d'élargir son horizon... Science-fiction avec "Au-delà du réel" (1981), polar érotique avec "Les jours et les nuits de China Blue" (1985), fantastique avec "Gothic" (1986) et "Le repaire du ver blanc" (1990)... Il réalise aussi un fau documentaire sur une prostituée dans "La putain" (1991).
Mais les années 80 sont celles du déclin, le public ne suit plus et les critiques de moins en moins ; "Au-delà du réel" sera son dernier succès honorable.
Ken Russell se tournera vers la télévision pour lequel il réalisera des oeuvres calibrées bien loin de son talent véritable.
Photo ci-dessus : Oliver Reed, son acteur fétiche et ami avec Ken Russell... Ce dernier fit également des apparitions en tant qu'acteurs otamment dans la plupart de ses films depuis "Tommy".
Ken Russell est un réalisateur atypique, original et audacieux qui n'a certainement pas eu la reconnaissance qu'il aurait dû avoir. Il nous a quitté à l'âge de 84 ans.