J'aime regarder les filles (2012) de Frédéric Louf
Petite comédie douce-amère sur l'adolescence du début des années 80. Premier long métrage du réalisateur (après un court il y a plus de 10 ans) pour lequel il a choisit l'époque de l'élection présidentielle de 1981. Election marquante avec l'arrivée de la gauche qui permet d'avoir son paramètre de conscience pour le jeune Primo, une époque qui doit permettre à son jeune héros de se révéler et de grandir. Mais en fin de compte c'est là que le film perd de sa force.
En effet le scénario s'engouffre dans un face à face entre jeune bourgeois contre le pauvre petit Primo fils de fleuriste (à son compte quand même) et surtout, avec tous les clichés des enfants de riches ; le personnage de Malik est un autre paramètre (tout aussi inutile) pour bien appuyé la différence avec les riches. Par exemple on voit un gosse dépenser le fric de ses parents dans des conneries alors qu'on le voit recoller ses semelles de chaussures. Les contradictions (et la bêtise) de Primo font qu'on ne pense qu'à une chose, que c'est quand même un gamin de 18 ans qui est quand même un petit con immature. La dimension politique est donc un leurre. L'histoire ne devient donc plus qu'une comédie sentimentale ou 1981 est reste pourtant assez importante pour montrer un romantisme qui a disparu en 2012 (depuis plusieurs années déjà). Heureusement le côté romance est assez plaisante, une fantaisie avec une pincée d'humour et de l'émotion. Une petite comédie qui râte l'objectif qu'il s'est fixé mais qui surnage grâce aux jeunes acteurs et à un romantisme qui peut parait désuet aujourd'hui mais qui ne fait pas de mal, bien au contraire.
Note :